La Mission multidimensionnelle intégrée de l'ONU pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) a condamné fermement vendredi les violences qui se sont produites jeudi à Kidal précédant l'arrivée de la délégation gouvernementale menée par le Premier ministre malien, Omar Tatam Ly. La Mission a déploré le fait que des ''incidents sérieux'' aient eu lieu à l'aéroport de Kidal et ce, malgré le plan de sécurité coordonné mercredi par le gouvernement malien en coopération avec la MINUSMA et avec le soutien de la force Serval, a affirmé la MINUSMA dans un communiqué de presse. La MINUSMA a ainsi appelé à la retenue et encouragé les parties à revenir à la table de négociation pour continuer les discussions en vue d'une solution conforme à la résolution 2100 (2013) du Conseil de sécurité et aux engagements, y compris en ce qui concerne les arrangements sécuritaires et les enquêtes, prévus dans l'Accord préliminaire de Ouagadougou. A rappeler que selon les médias, les officiels maliens s'apprêtaient à recevoir jeudi le Premier ministre malien, mais quelques centaines de personnes, soutenues par des responsables du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad, rébellion touareg) se sont dirigés vers l'aéroport de Kidal pour empêcher l'avion d'atterrir. Selon des témoignages, les militaires maliens auraient ouvert le feu sur les protestataires, blessant trois civils. Cet incident est intervenu alors que l'Accord de Ouagadougou, signé en juin dernier entre le gouvernement malien, le Mouvement national pour la libération de l'Azawad et le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawade, engage notamment ces parties à discuter d'une paix durable au Mali à travers un dialogue inclusif.