L'objectif d'un doublement du volume d'échanges croisés entre la France et l'Afrique a été retenu samedi au terme du sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique qui s'est tenu les 6 et 7 décembre à Paris. Les chefs d'Etat et de Gouvernement africains ont affirmé, à cet effet, leur détermination à promouvoir des échanges commerciaux "dynamiques et équilibrés" entre l'Afrique et la France, convenant d'intensifier les partenariats économiques et d'affaires. Pour ce faire, il a été retenu l'organisation d'une réunion des ministres de l'Economie africains et français en 2014 et d'un forum d'affaires Afrique-France réunissant les entreprises, et de définir en commun un agenda de grandes rencontres économiques et d'affaires. Les participants au Sommet franco-africain ont mis aussi l'accent sur l'intérêt de créer une Fondation franco-africaine pour la croissance, rassemblant intérêts publics et privés, français et africains. L'idée de cette fondation a été annoncée par le président français François Hollande à la fin du forum économique organisé par le ministère français de l'Economie et des Finances et le Medef international, en prélude au Sommet Elysée-Afrique. Tout en promettant la mise sur pied de cette fondation, l'année prochaine, afin de promouvoir les talents des entreprises des deux continents, le chef de l'Etat français a annoncé que 20 milliards d'euros pourraient ainsi être mis à la disposition de projets de développement sur les cinq prochaines années, contre 10 milliards, entre 2008 et 2013. La France s'est également engagée notamment via l'Agence française de développement (AFD) à promouvoir un développement durable du continent, sur les plans économique, social et environnemental. Tenus à huis clos, les travaux du Sommet de l'Elysée ont porté sur la paix et la sécurité en Afrique, le partenariat économique et le développement, et le changement climatique. 53 délégations de pays africains et la France ont participé à ce Sommet ainsi que les représentants des Nations unies, de l'Union africaine, de l'Union européenne, du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement.