Le secrétaire général de l'Organisation nationale des Moudjahidine Saïd Abadou a affirmé mardi que les manifestations du 11 décembre 1960 ont fait échec aux plans du colonialisme français visant à isoler les chefs de la révolution". M. Abadou a souligné dans une déclaration à l'APS à la veille de la commémoration du 53e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960 que "les dirigeants du FLN avaient donné des instructions aux citoyens pour l'organisation de ces manifestations en réponse aux plans de l'occupant français qui voulait éloigner le peuple des chefs de la révolution". "Le peuple algérien avait répondu en masse à cet appel, les manifestations s'étant déclenché à Ain Temouchent le 9 décembre 1961 pour gagner les autres villes du pays et la capitale le 11 décembre 1961", a-t-il ajouté précisant que "les chefs de la révolution avaient lancé un appel pour l'arrêt de ces manifestations le 16 décembre, les objectifs escomptés ayant été atteints". M. Abadou a relevé que ces manifestations se voulaient être un message du peuple algérien à la France, un témoignage fort de son attachement à sa révolution et de sa détermination à poursuivre la lutte pour le recouvrement de l'indépendance et de la souveraineté nationale. Les manifestations du 11 décembre ont fait échec aux projets du général De Gaulle et à sa politique de colonisation et ont conforté la délégation algérienne aux négociations pour le droit à l'autodetermination, a -t-il ajouté. Il a rappelé que le colonialisme français a violemment réprimé ces manifestations qui ont eu un écho retentissant auprès de l'opinion publique internationale". "Les Nations unies avaient alors adopté la résolution "afro-asiatique" qui "consacre le droit des peuples colonisés à l'autodétermination", a-t-il encore rappelé. "L'opinion publique internationale a pris conscience après ces manifestations que le temps était venu pour le règlement de la question algérienne", a souligné M. Abadou. "Les manifestations du 11 décembre avaient également eu un impact sur l'opinion publique française, de nombreux français notamment des intellectuels ayant embrassé la cause algérienne", a rappelé M. Abadou. M. Abadou a indiqué par ailleurs que les autorités ont décidé d'organiser les festivités commémorant cet événement à Ouargla et Hassi Messaoud pour mettre en exergue le rôle de cette région du pays dans la guerre de libération". Il a affirmé que "les manifestations du 27 février 1962 qui ont eu lieu à Ouargla ont également le mérite d'avoir fait avorter une réunion des autorités coloniales avec des notables de la région pour éloigner les populations du sud des chefs de la révolution". Ces manifestations ont pour leur part conforté la délégation du FLN aux négociations en ce qui concerne sur l'unité du territoire national et la non séparation entre le nord et le sud du pays, a-t-il encore rappelé.