Le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, a affirmé, mardi à Alger, qu'il n'était pas possible d'introduire "des changements radicaux" dans les programmes scolaires, tous cycles confondus, avant une évaluation des réformes, prévue en 2015. Les changements pouvant être introduits actuellement aux programmes scolaires restent "minimes", a indiqué le ministre qui répondait aux questions des membres de la Commission de l'éducation et de l'enseignement supérieur et des affaires religieuses de l'Assemblée populaire nationale, au terme de son exposé. Il a ajouté qu'une évaluation des réformes introduites dans ces programmes est prévue en 2015 avec l'arrivée des élèves concernés en terminale, soulignant que les résultats de cette évaluation définiront les prochaines réformes. M. Baba Ahmed a indiqué que la question des programmes "est un point essentiel" qui s'inscrit dans le cadre de la modernisation du secteur de l'éducation nationale, outre celle de la formation des formateurs. A une question sur la possibilité d'introduire quelques changements concernant l'examen du baccalauréat pour cette année, il a affirmé que l'examen "ne verra aucun changement". Cependant, a-t-il dit, une réflexion est engagée pour examiner la possibilité de prendre certaines mesures à l'avenir, comme l'organisation d'une deuxième session ou l'étalement des épreuves sur deux ans. Il s'agit-là d'une "simple réflexion" et aucune décision n'a été prise à cet égard, a précisé le ministre. A cet effet, il a souligné les efforts consentis pour améliorer la performance pédagogique des encadreurs et l'importance de la formation, outre les mesures visant à "améliorer la qualité" des livres et à résoudre la question du poids du cartable scolaire. Concernant l'entretien des écoles primaires, M. Baba Ahmed a rappelé que cette question relevait des prérogatives des collectivités locales, mais exige, néanmoins, "davantage" de coordination. Les interventions des membres de la commission de l'éducation ont souligné la nécessité de réaliser de nouveaux établissements scolaires pour résoudre le problème de surcharge, dont souffrent certains établissements scolaires, outre celui du transport, des cantines scolaires et de l'entretien des écoles. Lors de son exposé sur le déroulement de la rentrée scolaire 2013-2014, le ministre a affirmé que le programme de son département comprend une série d'opérations visant à adapter le processus de réformes aux nouvelles exigences, à travers l'introduction des changements nécessaires pour améliorer la qualité de la formation et promouvoir le système éducatif algérien.