Le roman algérien est bien représenté au Danemark, à travers 18 œuvres romanesques traduites par des écrivains et hommes de lettres danois, a indiqué, mercredi à Blida, Dr.Joan Dahi de l'université de Copenhague. "Le roman algérien a réussi, en 50 ans d'existence, à s'imposer aux écrivains de ce pays scandinave qui ont en traduit 18 œuvres", a souligné Dr. Dahi, dans une déclaration en marge du 1 er colloque international sur le thème "Le roman algérien : réalité et perspectives", ouvert mardi à l'université d'El Afroune 2 de Blida. Le célébrissime roman "Nedjma " de Kateb Yacine fut la première œuvre algérienne à être connue des Danois en 1963, avant d'être suivie par d'autres traductions de romans des écrivains Mourad Bourboune et Rachid Mimouni, a-t-elle ajouté. Observant que la traduction de la littérature algérienne est réduite aux oeuvres francophones, cette universitaire a souligné le grand intérêt des hommes de lettres danois pour les romans d'Assia Djebbar, dont la traduction, vers le danois, de "L'ombre du Sultan" et "l'amour et la fantasia" lui ont valu un grand prix distinctif de la part du Danemark. Le "Muezzin "de Mourad Bouboune, " L'honneur de la tribu" de Rachid Mimoumi, "Le Village de l'Allemand " de Boualem Sansal, sont les autres romans algériens traduits vers le danois, au même titre que quatre (4) romans de l'écrivain Yasmina Khadra. Dr. Dahi, qui est professeur à l'université de Copenhague, est connue pour son intérêt pour la littérature algérienne écrite dans les deux (2) langues (arabe et français). Elle est la première danoise à avoir tenté l'expérience de la traduction d'une œuvre arabophone vers le danois, au courant de cette année 2013. Il s'agit du roman de Ouassini Laaredj "El Beit El andaloussi", (la maison andalouse). Regrettant le manque de maitrise de l'arabe de la part des traducteurs danois, qui se limitent aux œuvres francophones, Dr Dahi a, néanmoins, souligné la richesse de la littérature algérienne dans les deux langues, tout en exprimant sa satisfaction de prendre part à ce colloque qui lui permet d' "être en contact avec des romanciers algériens et de travailler avec eux".