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''Les Abyssaux'', un colloque à Paris sur les heures sombres de l'histoire de l'humanité
Publié dans Algérie Presse Service le 12 - 12 - 2013

''Les Abyssaux'', un colloque sur les heures sombres de l'histoire de l'humanité s'est tenu mercredi à l'université d'Evry (région parisienne) avec un focus sur le code de l'indigénat, considéré comme la manifestation la ''plus avilissante'' de la colonisation française en Algérie.
Dans des réflexions sur ce code, adoptée en Algérie en 1875 et que d'aucun considère comme un ''monstre'' juridique, l'historien Olivier Le Cour Grandmaison a estimé que ce régime qui a conféré un statut d'indigène aux Algériens d'alors, est une ''continuité'' du code noir ayant consacré la négritude et l'esclavage.
Evoquant "la permanence de l'esclavage dans les colonies françaises et l'apparition de la notion du travail forcé'', il a signalé que tant sous la deuxième que la troisième république, le statut du colonisé est celui du ''sujet français privé, à quelques exceptions près, des droits et libertés démocratiques les plus élémentaires''.
Pour l'enseignant-chercheur à l'université d'Evry Val-d ‘Essonne, le statut de l'indigène, dans les colonies et en Algérie, était marqué par la privation du droit de vote et l'absence des libertés de réunion, d'association et de la presse. A cela, s'ajoutent des dispositions ''répressives'' dont le code de l'indigénat.
''Pour le cas de l'Algérie, il s'agit de la mise en forme juridique d'une partie de pratiques militaires qui, sous la IIIe République, ont été juridicisées, donc codifiées pour les rendre permanentes'', a-t-il ajouté.
Outre le travail forcé, l'historien a évoqué l'internement administratif utilisé ''massivement'' par la force coloniale en sanctionnant la ''responsabilité collective'' des populations administrées.
''Cette responsabilité collective, pour ce qui est de la France, est une disposition juridique exorbitante du Droit commun qui a été inventée puis appliquée dans l'espace colonial français'', a-t-il dit, signalant que des collectivités entières, des tribus ou des douars peuvent être punis pour des actes qu'ils n'ont pas nécessairement commis.
''Cela a été le cas en Algérie et cette disposition relative à la responsabilité collective va se retrouver notamment dans un domaine qui peut paraître aujourd'hui très technique, mais qui était considéré comme essentiel d'un point de vue économique en Algérie notamment, dans ce qui était appelé le maintien de l'ordre '', a expliqué l'orateur.
Interrogé, lors du débat, sur l'intitulé de son intervention avec les guillemets sur le terme ''monstre'', il a répondu que ce qualificatif n'était pas de lui, mais de Silyane Larcher dont les ouvrages sont une référence en matière de Droit colonial.
''L'utilisation du terme monstre par Larcher n'est pas pour dénoncer le +monstre en question+, mais parce que ce dernier est parfaitement conscient que le droit colonial en général, et l'internement administratif en particulier, sont des dispositifs d'exception qui n'ont rien à voir le statut politique et juridique en vigueur en Métropole", a-t-il soutenu.
En plus de la colonisation française en Algérie, d'autres heures sombres de l'Humanité ont fait l'objet d'intervention de chercheurs et historiens qui ont porté essentiellement sur l'esclavage, les crimes de guerre, les déportations et les génocides.
Aux côtés d'Olivier Le Cour Grandmaison, d'autres chercheurs émérites ont animé des conférences dont Annette Becker, spécialisée dans l'étude de la 1ere Guerre mondiale, Isabelle Ernot, historienne, chef de projet ''Histoire et Mémoire'' au sein de l'Union des déportés d'Auschwitz, et Nicolas Werth, spécialiste de l'histoire de l'Union soviétique.
Intervenant à cette occasion, le président de l'université d'Evry Val d'Essonne, Philippe Houdy, a affirmé qu'il était temps de ''s'arrêter'' sur ces moments peu glorieux de l'Histoire de l'humanité et de se donner des outils pour lutter contre les enchaînements qui conduisent à ces catastrophes.


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