Le Président-directeur général de l'opérateur de téléphonie mobile, Mobilis, Saâd Damma, a indiqué mercredi avoir saisi le Conseil de la concurrence pour les "violations" des dispositions réglementaires régissant la commercialisation de la téléphonie mobile de troisième génération (3G). "Nous avons saisi l'Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (ARPT) dès la constatation des violations avec preuves à l'appui (...), tout comme le Conseil de la concurrence pour attirer leur attention sur cette situation de non droit qui doit cesser immédiatement", indiqué M. Damma au forum du quotidien Liberté. Mobilis avait indiqué, dans un communiqué rendu public dimanche, que "la réglementation régissant la commercialisation des offres 3G a été bafouée par un autre opérateur concurrent, en transgressant le dispositif réglementaire instauré par les autorités publiques devant garantir la transparence et une concurrence loyale et saine". Pour Mobilis, "l'opérateur concurrent commercialise ses offres 3G à travers le web, ce qui représente une infraction aux dispositions de l'article 2 de la décision de l'APRT qui conditionne la souscription à une ligne téléphonique mobile 3G par la présence personnelle et physique du souscripteur au niveau des agences et points de vente agréés". De son côté, l'opérateur de téléphonie mobile, Ooredoo, s'était plaint lundi auprès de l'ARPT des "violations graves" traduisant le "non-respect continu", par son concurrent Mobilis, du cahier des charges de la licence 3G. Il avait fait remarquer que le mécanisme de souscription en ligne permettant de "faciliter et simplifier l'accès de ses propres abonnés parfaitement identifiés aux services 3G et nécessitant la signature d'un nouveau contrat dans un délai de 15 jours, est totalement conforme au cahier des charges".