Le président de la fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a estimé jeudi que le plafonnement des salaires des joueurs décidé récemment, sera "salutaire" pour l'avenir des clubs professionnels car il leur évitera la faillite. "C'est une décision inévitable, au vu de la situation financière précaire que connaissent les clubs des deux Ligues, reconvertis en sociétés commerciales, mais qui sont tous, et sans exception, déficitaires", a déclaré Raouraoua, invité du forum de Dzair TV. "C'est aussi une bonne chose pour les joueurs qui, ainsi, seront au moins, sûrs de percevoir leurs salaires à la fin de chaque mois, contrairement à ce qui se fait actuellement dans la plupart des clubs", a-t-il ajouté. Une réunion ayant regroupé le président de la FAF et les présidents de clubs de Ligues 1 et 2 a eu lieu il y a quelques jours, au terme de laquelle il a été décidé le plafonnement des salaires des joueurs à partir de la saison prochaine. Une grille de salaires variant entre 200.000 DA et 1,2 million DA sera appliquée dans les nouveaux contrats qui seront signés au cours de la prochaine intersaison. "33% des joueurs perçoivent plus d'un million de dinars mensuellement. Il y en a parmi eux qui touchent même un salaire de 3 millions de dinars. Je ne suis pas contre le paiement de telles sommes, mais vu les moyens financiers dont disposent les clubs actuellement, il devient impossible pour ces derniers d'honorer leurs engagements", a encore expliqué le patron de l'instance fédérale. "Que les joueurs paient leurs impôts avant de protester" Et pour étayer ses dires, l'orateur a révélé que la FAF, a pu récupérer des dizaines de millions de dinars auprès des clubs pour payer les joueurs ayant déposé des plaintes auprès de la commission de règlement des litiges (CRL) pour n'avoir pas perçu leurs salaires. Par ailleurs, Raouraoua a déploré le fait que des joueurs aient protesté contre cette procédure, alors qu'ils ne paient même pas leurs impôts, ni leur cotisations auprès des services de la CNAS, malgré les salaires faramineux qu'ils perçoivent. "Il faudra d'abord à ces joueurs de se conformer à la loi, en payant leurs cotisations auprès des services d'Impôts et de la CNAS, comme le fait le simple citoyen algérien. Il est temps ainsi de revenir à la légalité", a insisté le président de la FAF, précisant au passage que les joueurs devront s'acquitter des cotisations en question "à partir du mois de janvier en cours". Il a fait savoir, en outre, qu'une action a été entreprise en direction du Ministère de la jeunesse et des sports pour l'assainissement de la situation antécédente auprès des services concernés "d'une manière forfaitaire".