La question du plafonnement des salaires a été déjà évoquée par l'ex-Forum des clubs professionnels (FCP) lors de la réunion du 28 mai 2012, et l'éventualité de mettre un terme à l'anarchie des salaires qui prévaut actuellement au sein des clubs pour proposer un plafonnement qui arrangerait toutes les parties. La grande majorité des 32 présidents de club se sont mis d'accord et ont arrêté conjointement une stratégie leur permettant d'atteindre cet objectif et éviter les disparités salariales entre les joueurs. Un projet de décret nous a-t-on confié, à l'époque, était en voie d'élaboration pour plafonner les salaires des joueurs. Le ministre de l'Emploi et la Sécurité sociale avait finalisé ledit projet qu'il devait présenter devant le parlement. Une loi qui devait classer les footballeurs dans la cadre des régimes spéciaux, à l'instar de ce qui se fait en faveur des pétroliers du Sud ou des handicapés. Cette loi consiste à plafonner l'assiette de calcul de la sécurité sociale du joueur à 8 fois le SNMG qui est actuellement à 18 000 DA, soit un salaire net de 120 000 DA pour chaque joueur professionnel. Le club payera en revanche entre l'IRG et les cotisations sociales à la Cnas un taux de 10% pour les deux sur la base de ce salaire fictif. Quand bien même le joueur toucherait un salaire net de 250 millions de centimes, son club ne payera que 4,5 millions de centimes sur la base d'un salaire net de 120 000 DA. Auparavant, les clubs cotisaient à 9% du salaire pour la part ouvrière et entre 10 et 15% pour l'IRG sur son vrai salaire, soit 26% du salaire iront dans les cotisations, un écart considérable et un avantage certes pour les clubs, mais une véritable saignée pour le Trésor public et le fisc qui auront à supporter le déficit de cette loi qui pour le moment n'est qu'un projet, car rien n'indique que les futurs députés voteront cette loi qui fera certainement débat au sein de l'hémicycle. L'idée souhaitée est d'arriver à plafonner l'IRG à un montant fixe et invariable. "C'est l'idéal pour nous", dira Abdelkrim Medouar. Si cette loi est votée, les clubs payeront près de 75 millions de centimes par mois comme charges sociales, alors qu'avant ils atteignaient facilement dix fois ce montant payé à la Cnas. Pour le moment, 23 clubs sur les 32 engagés dans les championnats de DI et DII sont affiliés à la Cnas, parmi eux 12 n'ont procédé à aucune déclaration et 11 ont déposé leur déclaration à la Cnas, c'est dire que la culture de la couverture sociale des joueurs au niveau des clubs ne figure même pas sur les préoccupations des présidents. "Je ne vous le cache pas, on s'est battu pour décrocher cet acquis, nous souhaitons seulement que le projet soit voté par les députés, car il y va de l'intérêt de tout le monde, pas seulement les clubs. Notre football doit se mettre au diapason de ce qui se fait ailleurs, il faut l'aider alors à décoller", nous a affirmé Kamel Madani, chargé du suivi du dossier du professionnalisme. On se rappelle de cette phrase lancée par Mohamed Raouraoua, lors d'une AGO de la FAF qui a précédé le lancement du professionnalisme en Algérie, où il avait clairement affirmé que "les joueurs de football doivent eux aussi payer les impôts au même titre que tous les salariés algériens, ils sont au même titre que tous les travailleurs et doivent s'acquitter de leurs cotisations sociales", sauf que depuis le début de la nouvelle ère de notre foot, aucun club ne s'est jusqu'à maintenant acquitté de ses cotisations. R. A Nom Adresse email