Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Abdelmalek Boudiaf a assuré dimanche à Alger que le courant passe "très bien" entre son ministère et les différents syndicats du secteur dont les doléances sont prises en charges avec "sérieux et rigueur". M. Boudiaf a indiqué lors d'une visite d'inspection de structures hospitalières à Alger que les relations qu'entretient le ministère de la Santé avec ses partenaires sociaux ''sont bonnes'', et qu'il a reçu ''tous les représentants de syndicats''. ''J'ai reçu tout le monde. Il y a 19 syndicats dans le secteur. Le courant passe très bien. Les doléances sont prises en charges avec sérieux et rigueur", a-t-il dit. Le ministre a précisé que suivant un arrêté ministériel, désormais "ce sont les directeurs centraux (du ministère de la Santé) qui recevront chaque fois que nécessaire ces syndicats, qui viennent avec un ordre du jour et des doléances qui seront traitées par la suite". M. Boudiaf avait procédé dimanche à un mouvement notamment à la tête de l'administration centrale du ministère (directions et cabinet), en application de l'instruction relative au départ à la retraite des personnels atteints par la limite d'âge, avait noté un communiqué de ses services, soulignant que les nouveaux promus "sont tous des cadres issus du secteur et justifiant d'une solide expérience". "Il y a des réunirons de coordination qui se tiennent au niveau du ministère pour régler ces problèmes (posés par les syndicats aux directeurs centraux). Il n'y a pas de grands problèmes", a-t-il dit. Dimanche matin le président de l'ordre national des médecins, le Dr. Mohamed Bekkat Berkani a estimé que des mesures "urgentes" doivent être prises en concertation avec tous les intervenants de la santé en vue de régler les problèmes du secteur. "Il faut que les pouvoirs publics prennent des mesures urgentes et à court terme en vue d'aplanir les dysfonctionnements qui caractérisent le secteur de la santé et ce avec la concertation de l'ensemble des intervenants, sans exclusion aucune et à travers des assises nationales qui impliqueraient tous les départements ministériels concernés", a-t-il préconisé. Se félicitant de l'état de fonctionnement des structures visitées et du niveau de leur gestion, notamment le centre d'imagerie médicale de l'hôpital de Bab El Oued- "deuxième du genre en Afrique, troisième au monde"-, M. Boudiaf a reconnu un déficit en paramédicaux dans son secteur. Pour autant, il a relevé plusieurs carences dans le fonctionnement et la gestion de la clinique ''Mohamed Abderrahmani'' (Les Sources), spécialisée en cardiologie. "J'ai dit au début qu'il y a un manque parce qu'il y a presque six ans qu'on n'a pas formé de paramédicaux. Toutes les écoles sont passées au statut d'institut de l'enseignement supérieur, assurant une formation à plus de 9.600 paramédicaux qui vont terminer d'ici juin prochain", a-t-il expliqué. Le ministre a également annoncé que les 1.100 médecins spécialistes, qui viennent de terminer leur formation, seront affectés au sud du pays et dans les Hauts plateaux, "là où il y a un manque en personnel médical spécialisé". De plus, 6.500 ATS (Agents techniques d'assainissement) sont actuellement en formation et 6.500 le seront l'année prochaine. "C'est une spécialité qui a tendance à disparaître et qu'on est en train de repêcher", a souligné le ministre. Le ministre de la santé s'est notamment rendu durant cette visite aux CHU de Bab El Oued, Parnet et la clinique ''Mohamed Abderrahmani''.