Photo : S. Zoheïr Par Karima Mokrani Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, assure les médecins de la prise en charge de leur revendication concernant l'augmentation des salaires. Selon ses dires, le dossier est transmis aux plus hautes autorités de l'Etat et devra être réglé avant la fin de l'année en cours. «Le dossier a été soumis à un haut niveau de l'Etat et il est en cours d'examen. Avant la fin de l'année, il y aura une solution satisfaisante pour tous», a-t-il déclaré, en marge de la visite de travail effectuée, dimanche dernier, à l'établissement hospitalier spécialisé en chirurgie cardiaque «Mohamed Abderrahmani», à Alger. «Le dossier est examiné sous l'égide du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, pour répondre aux revendications des médecins, des spécialistes et des infirmiers», a-t-il insisté, soulignant à l'occasion son soutien à tout le personnel médical et paramédical dont il considère les revendications comme recevables et légitimes. «Moi aussi, je suis médecin et je comprends parfaitement la situation de nos médecins et autres personnels de la santé. Je les comprends et je les soutiens. C'est pour cela que je m'engage à œuvrer personnellement pour l'aboutissement de leurs revendications», a-t-il poursuivi. Cette déclaration du ministre n'est pas tout à fait nouvelle mais donne plus de précision, sur l'évolution du dossier. Une évolution qui s'annonce positive, du moins pour le moment. C'est aussi un signe de bonne volonté du ministère de la Santé, voire du gouvernement et du Premier ministre, à réhabiliter les ressources humaines dans le secteur et avec elles les structures et les services, en les dotant des moyens matériels nécessaires et modernes. Ainsi, rapporte l'APS, lors de cette visite, le ministre Ould Abbes a indiqué que l'établissement en question fera l'objet de travaux d'extension pour «permettre aux compétences algériennes d'effectuer des opérations chirurgicales sur le cœur» et, partant, réduire au maximum les transferts à l'étranger qui coûtent cher à l'Etat. Interrogé justement sur l'interruption des opérations chirurgicales sur le cœur dans cet établissement, le premier responsable du secteur, au fait du problème, a affirmé que cela est dû essentiellement à des problèmes techniques mais que cela va être réglé rapidement, soit dans une semaine au plus tard. Les déclarations optimistes du ministre de la Santé redonnent confiance et espoir au personnel de la santé, à travers le pays. Aussi, sa disponibilité à discuter et à répondre aux doléances des syndicats, tous corps confondus, aide à calmer les esprits et ramener la stabilité dans ce secteur sensible et stratégique. Toutefois, l'engagement verbal, à lui seul, ne suffit pas. Médecins, syndicats, citoyens… attendent des actes. Ils veulent des réponses concrètes à leurs demandes. Espérons que cela sera fait dans les plus brefs délais.