La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a exprimé dimanche sa préoccupation face à la situation humanitaire catastrophique qui affecte près de 9,3 millions de personnes en Syrie. "Je suis particulièrement préoccupée par les informations qui font état de famine", a déclaré Mme Amos dans un communiqué de presse. Au cours de sa mission dans le pays, elle a rencontré des représentants du gouvernement syrien et des partenaires humanitaires pour tenter de trouver une solution aux problèmes d'accès humanitaire aux personnes qui n'ont pas pu recevoir de l'aide depuis des mois à cause des problèmes de sécurité. A la veille de la conférence de haut-niveau des bailleurs de fonds sur la crise syrienne, qui aura lieu le 15 janvier au Koweït, Mme Amos a appelé la communauté internationale à redoubler d'effort pour aider ceux qui ont dû fuir la violence et qui vivent désormais dans des conditions effroyables. "Le monde doit faire plus pour les personnes déplacées. De nombreuses familles vivent dans des bâtiments abandonnés, dont des écoles ou dans des abris de fortune, sans suffisamment de nourriture, d'eau potable et de médicaments. Nous devons les aider à faire face au froid hivernal", a souligné Mme Amos. "Les gens que j'ai rencontré aujourd'hui ont perdu des membres de leurs familles, des amis ainsi que leurs foyers et leurs emplois. Mais ils étaient heureux d'avoir un abri, avec suffisamment de nourriture et d'eau pour leurs familles. Nombreux sont ceux qui se trouvent dans des situations bien pires et tous luttent contre la dégradation de leur santé et se font des soucis pour l'avenir de leurs enfants", a-t-elle ajouté. Mme Amos, qui est également la Coordinatrice des secours d'urgence de l'ONU, a aussi rencontré des réfugiés palestiniens dans une école de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui abrite des familles déplacées. Plus de 80% des réfugiés palestiniens en Syrie ont besoin d'une aide humanitaire. Lors des discussions avec les autorités syriennes, la Secrétaire générale adjointe a souligné qu'il était nécessaire de renforcer la protection des civils et réduire l'impact de la violence sur eux. "Les cessez-le-feu récents qui ont permis d'évacuer les civils de la vieille ville de Homs et de la ville d'Adra Umaliyeh dans la région damascène sont de bons exemples. Je reconnais également que des mesures ont été prises pour octroyer davantage de visas qui nous permettent de renforcer nos moyens sur le terrain. Cependant il est nécessaire de faire plus face à une crise d'une telle magnitude", a affirmé Mme Amos.