Près de 78.000 personnes ont fui le Soudan du Sud vers les pays voisins depuis la mi-décembre, pour échapper au conflit qui fait rage dans le plus jeune Etat du monde, a indiqué mardi le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Selon un communiqué du HCR publié à Naïrobi, plus de civils quittaient leurs maisons et traversaient la frontière pour atteindre l'Ouganda, l'Ethiopie, le Kenya, ainsi que les régions éloignées du Soudan pour échapper aux violences. L'agence onusienne a précisé que "la plus grande concentration de gens actuellement se trouve au centre de transit de Dzaipi, dans le district d'Adjumani, à la frontière avec Nimule, où on dénombre 32.505 réfugiés". Le centre de Dzaipi, conçu pour accueillir 400 personnes, s'est avéré insuffisant devant le nombre grandissant des arrivants obligés de s'installer à l'extérieur. Lundi, Martin Nesirky, porte-parole de l'ONU a affirmé que 355.000 personnes ont été déplacées dans le Soudan du Sud depuis le début des combats, il y a un mois, entre l'armée sud-soudanaise et les rebelles restés loyaux à l'ancien vice-président Riek Machar. Le Soudan du Sud a obtenu son indépendance en 2011, après la sécession du Soudan. Le 15 décembre, des affrontements ont éclaté dans ce nouveau pays, le président Salva Kiir ayant accusé l'ancien vice-président Riek Machar de tentative de coup d'Etat.