L'ONU n'a pas encore pris de décision concernant une participation de l'Iran à la conférence internationale sur la Syrie, dite Genève II, a indiqué mercredi son secrétaire général, Ban Ki-moon. "Pour le moment, nous n'avons pas pu décider si l'Iran doit participer ou non", a déclaré M. Ban Ki-moon, au terme d'une réunion des pays donateurs aux victimes de la guerre en Syrie à Koweït. "J'ai eu des consultations avec la Russie et les Etats-Unis, et il y a des divergences (...) sur le rôle et les raisons exactes d'une telle participation", a-t-il expliqué, soulignant que l'Iran était une importante puissance régionale. Genève II doit réunir la semaine prochaine en Suisse des représentants de l'opposition et du gouvernement syriens pour tenter de trouver une solution à la crise en Syrie, qui a fait, selon un ONG syrienne, 130.000 morts en 34 mois. Le chef de l'organisation internationale a cependant indiqué que l'opposition n'avait pas encore confirmé sa participation. "Jusqu'à présent, nous n'avons pas de confirmation de l'opposition syrienne pour sa présence à la conférence", a-t-il noté, signalant que le temps pressait. M. Ban Ki-moon a ainsi conseillé au principal groupe de l'opposition, la Coalition nationale syrienne, de se faire représenter par "une délégation cohérente". Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont averti l'opposition syrienne qu'ils arrêteraient de la soutenir si elle ne participait pas à la conférence Genève II, a rapporté mardi la presse britannique. "Ils disent très clairement qu'ils ne continueront pas à nous soutenir comme ils le font maintenant et que nous allons perdre notre crédibilité auprès de la communauté internationale si nous n'y allons pas", a déclaré un responsable de l'opposition à Londres cité par la BBC et le Guardian.