Sept individus, présumés impliqués dans les échauffourées qu'a connu Ghardaïa, ont été écroués par le juge d'instruction prés le tribunal de Ghardaïa, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Trois personnes ont été inculpées pour ‘‘incendie volontaire et vol qualifié'', deux autres pour ‘‘tentative d'incendie volontaire et destruction de biens publics'' (lycée), a-t-on précisé de même source. Deux autres personnes, arrêtées en flagrant délit, dont une s'est rendue coupable de délit de fuite, ont été inculpées pour ‘‘attroupement armé sur la voie publique'', a-t-on ajouté. Un individu déféré également devant le juge d'instruction prés le tribunal de Ghardaïa pour les mêmes motifs d'attroupement et impliqué dans ces événements a bénéficié d'une citation directe le jour du procès. Seize autres personnes impliquées dans les événements qui ont secoué la région de Ghardaïa depuis samedi dernier et placées en garde à vue, seront déférées incessamment devant les instances judiciaires compétentes, selon la même source. Les interpellations et arrestations, effectuées lundi par les forces de police pour rétablir l'ordre et ramener le calme, se sont déroulées dans le respect des lois de la République concernant les droits de l'Homme, a souligné la même source judiciaire. Des actes de violence et échauffourées entre groupes de jeunes, dans différents quartiers de la vallée du M'zab (regroupant 4 communes), ont été observés depuis dimanche, marqués aussi par des actes de vandalisme, de pillage suivis d'incendie de locaux commerciaux et d'habitations. Ces incidents ont fait un mort et dix blessés. Plus d'une trentaine de locaux et palmeraies ont été incendiés, et du mobilier urbain détruit. Un calme précaire règne actuellement dans la région, à la faveur du déploiement d'un impressionnant dispositif de forces de l'ordre et antiémeutes, pour mettre un terme à ces affrontements récurrents entre groupes de jeunes, a-t-on constaté mardi. Les commerces, les établissements scolaires et les administrations sont restés fermés dans les quartiers de la ville théâtre des violences, et les rues désertées sont devenues de véritables dépotoirs, en l'absence des services de collecte des déchets ménagers.