Le Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, M. Lakhdar Brahimi, a déclaré lundi que les pourparlers à Genève entre le gouvernement syrien et des représentants de groupes d'opposition n'avaient ''pas beaucoup progressé'', mais qu'il reste encore un espoir et que les négociations reprendront mardi, rapporte l'ONU. ''Nous avons discuté (lundi) des détails d'un document présenté par le gouvernement syrien, qui contient des principes d'ordre général, dont la plupart sont présent dans la déclaration de Genève. Nous allons aborder (mardi) la déclaration de Genève elle-même et nous verrons si nous parviendrons à démarrer un dialogue'', a expliqué le diplomate algérien lors d'une conférence de presse au Palais des Nations (Genève). Durant le week-end, des discussions ont eu lieu autour de la question de la fourniture humanitaire aux civils de la ville de Homs et de la création d'un passage sécurisé pour permettre aux civils de quitter les zones de conflit. Si un accord peut être conclu sur les questions humanitaires, cela pourrait permettre de passer aux questions d'ordre politique. Le gouvernement syrien a affirmé qu'il était prêt à laisser sortir ''immédiatement'' les femmes et enfants de la ville assiégée, mais a demandé une liste des noms des hommes avant de les laisser partir. ''Je pense que le gouvernement a la volonté de concrétiser cette initiative, mais cela est difficile à cause de nombreux problèmes de sécurité, dont des tireurs embusqués'', a indiqué M. Brahimi. Concernant la question du convoi d'aide humanitaire, dont des denrées alimentaires, pour la ville de Homs, qui devait être examinée lundi par le gouverneur de la ville, ses conseillers et le gouvernement à Damas, ''il n'y a pour l'instant aucune décision de permettre l'accès''. ''Je continue de demander, de plaider pour que nous faisions quelque chose pour aider les gens dans ces zones qui sont assiégés par les forces du gouvernement ou par des groupes armés d'opposition'', a souligné M. Brahimi. Parmi les plus de 9,3 millions de personnes qui ont besoin d'aide humanitaire en Syrie, plus de 2,5 millions vivent dans des zones ou l'accès est très limité voire inexistant, tel que la ville de Homs. ''Mes attentes de cette conférence est de mettre fin à cette guerre injuste. Mais je sais que cela ne se fera pas aujourd'hui, demain et même la semaine prochaine'', a avancé M. Brahimi en ajoutant que néanmoins, ''la volonté de poursuivre les négociations est toujours présente''.