Soixante personnes ont été interpellées à Ghardaïa depuis samedi dernier pour leur implication présumée dans les échauffourées qu'a connu dernièrement la ville, a-t-on appris mercredi auprès de la cellule de communication de la sûreté de la wilaya. Dix sept individus, présumés impliqués dans ces événements, ont été écroués par le juge d'instruction près le tribunal de Ghardaïa pour "incendie volontaire, vol qualifié, destruction de biens d'autrui, attroupement avec armes blanches, et coups et blessures", a-t-on indiqué. Dix autres personnes ont été placées sous contrôle judiciaire, deux individus ont bénéficié d'une citation directe le jour du procès et une autre personne a bénéficié d'une liberté provisoire pour les mêmes chefs d'inculpation, a précisé le chargé de la cellule de communication. Trente autres personnes impliquées dans les événements qui ont secoué dernièrement la région de Ghardaïa sont placées en garde à vue et seront déférées incessamment devant les instances judiciaires compétentes, selon la même source. Ces arrestations et interpellations ont été menées par les éléments de la sûreté nationale, dans le respect des lois de la république en matière des droits de l'Homme, permettant ainsi de mettre fin aux actes de violence et de vandalisme et de contribuer à ramener le calme dans la région, selon la même source. Des actes de violence et échauffourées entre groupes de jeunes dans différents quartiers de la vallée du M'zab (regroupant 4 communes), ont été observés durant ce mois de janvier , et ont été marqués aussi par des actes de vandalisme, de pillage suivis d'incendie de locaux commerciaux et d'habitations. Ces incidents ont fait deux morts et des dizaines de blessés. Plus d'une trentaine de locaux et palmeraies ont été incendiés et du mobilier urbain détruit. Le calme est revenu actuellement dans la région, à la faveur du déploiement d'un impressionnant dispositif de forces de l'ordre et antiémeute, pour mettre un terme à ces affrontements récurrents entre groupes de jeunes, a-t-on constaté. Les commerces, les établissements scolaires et autres bureaux ont rouvert dans les différents quartiers de la ville, théâtre de ces violences et les agents de collecte des déchets ménagers ont repris leur service. Par ailleurs, deux individus présumés impliqués dans les échauffourées qui ont éclaté, samedi dernier à Berriane, entre jeunes, ont été arrêtés et écroués par le procureur de la république pour "attroupement avec arme blanche" et "coups et blessures", signale le responsable de la cellule de communication. Six autres personnes suspectées d'avoir participé aux échauffourées de Berriane, qui ont causé des brûlures de deuxième degré à une victime et des incendies de prés d'une dizaine de locaux, sont en délit de fuite, a-t-il ajouté.