Le coordonnateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane, a proposé lundi à Alger, la création d'un "conseil social et consultatif" en tant que représentant des syndicats de l'éducation aux négociations et médiateur avec la tutelle pour traiter des questions d'ordre socio-professionnel du secteur. La proposition qui "sera formulée au ministère du Travail" porte sur la création d'un conseil social et consultatif "composé des syndicats accrédités et à large représentation" qui sera le "négociateur avec la tutelle et partenaire associé à la prise de décisions", a indiqué M. Meriane lors d'une conférence de presse au siège du syndicat. Il a précisé que les membres du conseil seront "élus par la base", rappelant que le vote permettra de choisir des membres des syndicats les plus représentatifs. D'autre part, M. Meriane a affirmé que le ministère de l'Education nationale est appelé à ouvrir des négociations "réelles" autour des questions en suspens, la seule condition pour mettre fin à la grève, a-t-il estimé avant de souligner que l'élève "est otage du ministère et non des syndicats". Le coordonnateur du SNAPEST qui a décidé la poursuite pendant trois jours de la grève entamée dimanche dernier, a relevé que c'est la tutelle qui pousse à fixer le seuil des cours et non les syndicats", ajoutant que si cela venait à se faire, "les sujets des épreuves du baccalauréat seront puisés des cours dispensés". Le taux de suivi de la grève renouvelable pour la deuxième semaine à laquelle avait appelé le SNAPEST a atteint 65,78% à l'échelle nationale avec un taux record à Mostaghanem, selon les chiffres du syndicat. La semaine dernière, le ministre de l'Education nationale, Abdellatif Baba Ahmed, avait déclaré qu'"il est possible de fixer le seuil des cours début avril ou fin mai prochains", faisant remarquer que "le seuil des cours reste étroitement lié à la grève". Concernant la retenue sur salaires, M. Meriane a indiqué qu'en cas de recours à cette mesure, "il n'y aura pas de rattrapage des cours non dispensés pendant les jours de grève". Le ministère de l'Education avait affirmé auparavant, que la revendication des syndicats relative à la révision des défaillances constatées dans le statut particulier était du ressort de la Fonction publique et des ministères des Finances et du Travail. A ce propos, le coordonnateur du SNAPEST a rappelé que le statut nécessitait une "révision partielle et non intégrale" et cela exige une approbation de la fonction publique d'autant plus qu'"il n'est encore entré en vigueur". Le SNAPEST avait entamé la semaine dernière une grève reconductible en parallèle avec celle enclenchée dimanche dernier par l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) pour la révision du statut particulier notamment dans son volet relatif aux promotions et à l'actualisation dans la région du sud et Hauts Plateaux.