Les participants aux 7èmes journées sur la santé mentale ont affirmé, mercredi à Oran, que l'Etat a déployé un grand effort en matière de prise en charge et de promotion de la santé mentale en créant des centres intermédiaires pour mieux traiter les malades psychiques et mentaux. Dans ce cadre, le sociologue Lakdjaa Abdelkader de l'université d'Oran a focalisé sa communication intitulée "culture de la santé mentale", sur les efforts de l'Etat dans ce domaine traduits par la création de 188 centres intermédiaires de santé mentale dans le pays. Pour sa part, Dr Kacha Farid de l'hôpital "Mahfoudh Boucebsi" d'Alger a souligné, à l'APS en marge de cette rencontre de deux jours, que le rôle de ces centres est insignifiant tant que leur activité reste limitée à la consultation, déclarant qu'il faut accompagner le malade et le former pour une meilleure réinsertion sociale. Animant une communication sur "la psychologie et ses problèmes", il a indiqué que ces structures dirigées par un staff de psychiatres et de psychologues sont capables d'assumer d'autres missions dans le domaine de la promotion de la santé mentale, appelant à intensifier les programmes de formation pour l'acquisition de nouvelles expériences et la création d'espaces pour enrichir des connaissances dans le domaine de la santé mentale. Dr Senhadri Samira, spécialiste en thérapie familiale au centre intermédiaire de santé mentale de la polyclinique "Jean Kraft" à Oran a mis l'accent sur la nécessité d'une formation en matière de santé mentale pour répondre aux besoins des malades et le travail dans le cadre d'équipe pluridisciplinaire afin d'assurer une meilleure prise en charge du malade. Des intervenants lors de cette rencontre, à laquelle participent des spécialistes des hôpitaux d'Alger, de Tizi Ouzou, de Tiaret et d'Oran et des universitaires, ont insisté sur la nécessité d'introduire la santé mentale dans les structures de santé de proximité et de coordination entre les centres intermédiaires, de la médecine du travail, de la santé scolaire pour assurer une meilleure prise en charge des malades, ainsi que sur la promotion de la culture de la santé mentale dans la société. Trois ateliers ont été programmés au titre de cette rencontre sur "la santé mentale en Algérie: où sommes-nous arrivés", traitant du "programme national de la santé mentale", "la promotion de la culture de la santé mentale" et "l'expérience interdisciplinaire et sectorielle dans le domaine de la santé mentale". La rencontre est initiée par la direction de la santé et de la population, l'EHS de Sidi Chahmi, les deux EPSP de hai "Seddikia" et de "Front de mer" et deux centres intermédiaires de santé mentale "Es Sadik" et "El Kalima".