La prise en charge des toxicomanes est l'une des préoccupations actuelle de la direction de la santé d'Oran. A cet effet, deux unités spécialisées dans le suivi et la prise en charge des toxicomanes seront ouvertes avant la fin de l'année à Oran, a indiqué mercredi le DR.KHaled, chef de service à la direction de la santé, de la population et de la réforme des hôpitaux (DSPRH) d'Oran. Intervenant dans le cadre d'un séminaire placé sous le thème "la santé mentale dans un monde en mutation, influence de la culture et de la diversité", organisé à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, le Dr.Khaled a souligné que ces unités seront implantées dans les hôpitaux "Akid Othmane" à Aïn El-turck et "El Mohgoun" (Arzew) et dotées respectivement de 5 et 10 lits. Dans ce contexte, a-t-indiqué, la wilaya a bénéficié d'un projet de réalisation de deux centres intermédiaires de soins et de prise en charge des toxicomanes dans les communes de "Bir El-djir" et Es-sénia" dont les travaux seront bientôt lancés. Ces structures renforceront les capacités d'accueil du secteur de la santé dans la wilaya qui dispose d'un établissement spécialisé dans les soins psychiatriques à Sidi Chahmi et de 7 centres intermédiaires répartis à travers les différents secteurs sanitaire de la wilaya d'Oran. Dans le domaine de la formation, l'établissement hospitalier spécialisé en soins psychiatriques de Sidi Chahmi a bénéficié d'un centre pédagogique chargé de la formation d'équipes pluridisciplinaires, a indiqué la même source. Présentant un exposé sur le phénomène du suicide qui a pris de l'ampleur dans la société, Mme Sebaa Fatma Zohra, psychologue et chercheur au Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), a souligné la nécessité de créer des structures de prise en charge psychique et psychologique des personnes candidates au suicide, précisant dans le même contexte que 508 tentatives de suicide ont été relevées en 2003 par le CRASC. Pour sa part, le Pr Hammouda Mohamed, psychiatre au niveau du centre spécialisé de Sidi Chahmi a déploré, au cours de son intervention, le manque de spécialistes et de structures chargées de la prise en charge des malades atteints de troubles psychiatriques. Il a précisé que le nombre de lits à l'échelle nationale a chuté de 10.000 en 1962 à 4.500 en 1995 au moment où le nombre de personnes malades est, quant à lui, en nette progression.