Le ministre du Tourisme et de l'artisanat, Mohamed Amine Hadj-Saïd, a appelé jeudi à Biskra, à "l'encouragement et au développement de l'offre en tourisme thermal", affirmant que son département oeuvre à la promotion de ce segment touristique pour en faire un "moyen réel de développement socioéconomique". Présidant l'ouverture d'une rencontre nationale sur "les stratégies de développement du tourisme thermal", organisée au Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA) de Biskra, le ministre a précisé que le tourisme thermal n'est "ni une activité saisonnière ni une offre dirigée, comme le veut une idée reçue, aux seules personnes du troisième âge". Dans les pays développés, a souligné, dans ce contexte, Hadj Said l'offre thermale "s'échelonne sur toute l'année et cible toutes les tranches d'âge, y compris les enfants". Il a également considéré que la structuration de l'activité inclut la sensibilisation des opérateurs activant dans ce créneau à "la préservation du patrimoine thermal, à l'exploitation rationnelle des ressources et au développement de l'offre en thermalisme de loisirs, outre l'adoption d'une stratégie moderne et efficace de communication". Rappelant que son ministère soutient l'investissement, M. Hadj Said a indiqué que 45 actes de concession pour l'exploitation des eaux thermales ont été accordés, dont 37 dans le cadre de la réalisation de nouvelles stations par des investisseurs privés et huit par des opérateurs publics du secteur. Il a également fait état de la requalification et de la modernisation de huit stations thermales et d'un centre de thalassothérapie, relevant tous du portefeuille de la société de gestion des participations de l'Etat "Hôtellerie et tourisme" (SGP GESTOUR). Le ministre a souligné, à ce propos, que le conseil des participations de l'Etat a octroyé 12 milliards de dinars pour améliorer le niveau des prestations de ces structures. En 2013, une étude avait été lancée pour dresser un tableau exhaustif du thermalisme dans le pays et pour élaborer la carte thermale de l'Algérie, a indiqué M. Hadj Said. Des opérateurs touristiques, des directeurs de wilaya du tourisme et des chercheurs participent à cette rencontre dont les travaux se déroulent en trois ateliers: "cadre juridique de gestion des ressources et des activités thermales", "la stratégie de communication propre aux activités thermales et à l'investissement" et "développement du tourisme de santé et de loisirs".