«Avec son potentiel thermal, l'Algérie peut, sans conteste, se positionner dans le marché touristique thermal international, si les investissements nécessaires y sont consentis», a estimé le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed Benmerradi, à l'ouverture du Séminaire international sur le tourisme thermal tenu hier et avant-hier à Alger. Pour atteindre cet objectif, le ministre a insisté sur la promotion de l'investissement dans le domaine et la mise à niveau des investissements existants. Il a fait état de 80 stations thermales en exploitation dont une dizaine d'importance nationale et qui accueillent une moyenne de 300 000 curistes par an, tandis que les adeptes du «bain thermal» sont plus de 1,7 million personnes. Ainsi, pour un développement durable et compétitif de la filière, le département de Benmerradi a formulé une feuille de route à court, moyen et long terme. Il s'agit notamment d'une actualisation du «bilan thermal» dans le but d'identifier clairement l'offre thermale nationale et élaborer une «Carte thermale de l'Algérie», en vue de la mise en place des mesures nécessaires de préservation et d'exploitation judicieuse et rationnelle de ce patrimoine naturel et le drainage des investissements adéquats. A ce titre, la procédure réglementaire de lancement d'une étude portant «actualisation du bilan thermal» vient d'être entamée par les services concernés. Il s'agit, également, de l'inscription d'opérations décentralisées, portant sur l'élaboration d'études hydrogéologiques et la réalisation des aménagements pour 22 sites de thermalisme répartis sur 15 wilayas, la réhabilitation et la modernisation de la filière thermale publique, avec à une enveloppe de 12 milliards de dinars, sur les 60 milliards prévus pour le programme global de modernisation accordé par le Conseil des participations de l'Etat (CPE) au profit de la Société de gestion des participations de l'Etat «Gestour», et le renforcement des qualifications des ressources humaines des stations thermales. Dans ce cadre, Benmerradi a affirmé que son département a inscrit, au titre du Programme de diversification de l'économie de l'Algérie (Diveco), conclu avec l'Union européenne, une «assistance technique» portant sur la réalisation d'actions de formation de courte durée (remise à niveau) au profit des personnels opérationnels des stations thermales. L'action de formation, inédite, comprenant 15 sessions, a été entamée au mois d'octobre écoulée et s'étendra jusqu'au mois de février 2013, a fait savoir le ministre. L'organisation du Séminaire d'Alger, premier du genre, s'inscrit selon le ministère, dans le cadre du Schéma directeur de l'aménagement touristique à l'horizon 2030 (Sdat) visant, entre autres, le développement et la promotion de la filière «Tourisme thermal, de soins, de santé et de bien-être» axée principalement en direction de la demande domestique. En effet, le secteur œuvre dans l'acquisition d'expérience dans ce domaine afin de développer toutes les potentialités existantes et permettant d'investir davantage dans la promotion de la destination Algérie. Cette rencontre œuvrant, également, dans la stimulation des échanges d'expériences dans le domaine du thermalisme médicalisé et du thermoludisme est destiné aux médecins thermalistes (exerçant au niveau des stations thermales et les centres de thalassothérapie), les gérants des stations thermales et centres de thalassothérapie, les médecins prescripteurs des cures thermales (exerçant dans les centres hospitaliers et les cabinets privés) et les médecins «conseil» de la Caisse de sécurité sociale (contrôle médical). Le Séminaire international sur la médecine thermale a été organisé en partenariat le Programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association avec l'Union européenne («P3A»).