L'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour a affirmé lundi à Alger qu'il se retirait de la prochaine élection présidentielle du 17 avril. "Nous estimons que notre participation à la prochaine élection présidentielle sera infructueuse pour notre action politique, d'une part et pour le pays d'une autre part", a soutenu M. Benbitour dans une conférence de presse, ajoutant que le retrait de la course "servira davantage le pays". A rappeler que M. Benbitour avait, dés décembre 2012, affiché son intention de se présenter à l'élection présidentielle. "Le retrait de la compétition pour la présidentielle ne signifie pas que nous mettons fin a notre activité politique ou que nous allons nous reposer", s'est expliqué M. Benbitour pour qui "l'heure est à une action politique d'un autre ordre dans le cadre d'un programme que nous ambitionnons" de mettre en oeuvre. Il a ainsi souligné la nécessité du changement de tout le système de gouvernance et non de personnes". La réalisation d'un tel objectif passe selon lui par "un changement dans la vision, la nature et les méthodes de gestion des affaires du pays". "Le changement n'est dirigé, ni contre une personne, ni un groupe de personnes ni une institution quelconque", a-t-il assuré. Pour la sauvegarde de la nation algérienne, l'ancien chef du gouvernement a proposé "l'élaboration d'une feuille de route qui définit le projet de changement du système de gouvernance et les étapes de sa mise en oeuvre, et la définition des principes qui guideront les parties prenantes à ce projet". Il a proposé également la préparation d'un pacte social comme base de la Nouvelle Constitution ou seront bannis le monopole du pouvoir par des groupes immoraux et/ou incompétents. Il a souligné par ailleurs la nécessité de "débattre le contenu du pacte social pour l'adopter et de mettre en place un comité provisoire pour la conduite du projet du changement à l'échelle nationale". A une question sur le timing de son retrait, M.Benbitour a répondu qu'un retrait avant la collecte des signatures requises aurait été assimilé à échec à réunir ces signatures indiquant avoir recueilli jusqu'à présent 85.000 signatures".