Les villes de l'intérieur du pays accusent un déficit en centres d'hémodialyse, a indiqué jeudi à Blida le président de la Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR). "Contrairement aux wilayas dans le Centre, dont Alger et Blida notamment, enregistrant une grande disponibilité en matière de centres d'hémodialyse, d'autres wilayas, à l'instar d'Oum El Bouaghi, Tizi-Ouzou, Relizane et Mostaganem, continuent à accuser une insuffisance en la matière", a indiqué à l'APS Boukheloua Mustapha, en marge d'une journée d'études sur l'insuffisance rénale et son traitement, organisée à l'occasion de la Journée mondiale du rein. Il a précisé, à ce propos, que la wilaya de Relizane ne dispose pas d'un centre d'hémodialyse, ce qui est à l'origine d'une grande souffrance pour les insuffisants rénaux contraints de se déplacer vers d'autres wilayas avoisinantes, au même titre que ceux de la wilaya de Mostaganem qui ne compte que deux (2) structures en la matière. Selon M. Boukheloua, l'Algérie recense, annuellement, près de 4000 nouveaux cas d'insuffisance rénale, dont 2000 cas seulement bénéficient de séances d'hémodialyse dans des structures publiques ou privées. Relevant la hausse persistante du nombre des insuffisants rénaux, ce responsable a plaidé pour une lutte contre les causes à l'origine de cette affection rénale, notamment le diabète et l'hypertension artérielle, en privilégiant une diète alimentaire saine, et en mettant en garde les citoyens contre l'automédication. Le Pr. Tahar Riane, directeur de l'Institut national du rein, prévu à la réception avant fin 2014, a, pour sa part, souligné la nécessité d'intensifier les campagnes de sensibilisation en faveur de la transplantation rénale à partir d'un donneur cadavérique. "90 % des familles ont exprimé leur refus de prélèvement d'organes sur leurs proches morts, en dépit de l'inexistence d'une quelconque interdiction d'ordre légal ou religieux", a déploré le Pr. Riane, observant que la greffe rénale repose actuellement sur les donneurs vivants, dont le nombre est essentiellement réduit aux donneurs apparentés aux malades. Un grand nombre de néphrologues, psychologues et Imams ont pris part à cette journée, durant laquelle ils se sont penchés sur les différentes méthodes de prévention et traitement de cette maladie, ainsi que sur le don d'organes du point de vue légal et religieux.