L'Algérie a fait du respect des droits de l'homme, des libertés, de la démocratie et de la bonne gouvernance des éléments "fondamentaux" dans la structure de la République, a affirmé mardi à Genève le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa. "A partir de son expérience historique avant et après l'indépendance, l'Algérie a réalisé de grands progrès dans la consécration de l'exercice de la démocratie, des droits de l'homme et des libertés fondamentales, et ce malgré la décennie tragique des années 1990 que le peuple algérien avait affrontée", a déclaré M. Ould Khelifa à l'occasion de la 130e Assemblée de l'Union interparlementaire qui se tient du 16 au 20 mars à Genève. Il a souligné que "ni le terrorisme, ni l'incompréhension de certains de nos partenaires et l'insouciance des autres, n'ont pu affaiblir la détermination de l'Algérie à instaurer l'Etat de droit". Le président de l'APN a indiqué que l'Algérie a œuvré à "consolider" la démocratie qui constitue, a-t-il dit, le "pilier de la paix civile et de la stabilité dans l'Etat, des engagements qui ont été constamment honorés par le peuple algérien et la communauté internationale". Il a relevé que les "profondes" réformes accélérées en Algérie, depuis 2000, ont créé une "grande dynamique" dans la vie politique et économique, une dynamique fondée, a-t-il dit, sur le renforcement du dialogue social entre les partis, les organismes sociaux et les différentes sensibilités de la société civile. L'Algérie attachée au droit des peuples à l'autodétermination Par ailleurs, le président de l'APN a indiqué que l'Algérie suit de près et avec beaucoup d'intérêt, les évolutions qui marquent la scène politique notamment dans nombre de pays voisins, rappelant l'attachement de l'Algérie à ses principes intangibles qui sont : le droit des peuples à l'autodétermination et la non-ingérence dans les affaires internes des Etats. Il a également rappelé l'attachement de l'Algérie à la promotion du dialogue inclusif entre les membres de la communauté internationale, le respect de la souveraineté des Etats et la solidarité avec les pays en crise économique, y compris l'effacement de leurs dettes dues à l'Algérie, ainsi qu'au règlement politique de la crise syrienne "car, a-t-il dit, comme le démontre la douloureuse réalité, la solution ne peut être militaire". M. Ould Khelifa a appelé la communauté internationale à "intensifier" les efforts pour atténuer les souffrances des réfugiés, "dont une partie considérable est accueillie dans notre pays" ainsi que les parlementaires à conjuguer leurs efforts en vue d'exhorter les gouvernements à "s'impliquer activement", dans le cadre d'un dispositif juridique international impérieux, dans la condamnation de la prise d'otages et de l'extorsion de rançons. "Tout en demeurant fidèles aux principes inaliénables de notre politique basée sur la décolonisation et l'autodétermination, nous estimons que l'application du principe démocratique de l'autodétermination permettra de garantir le droit des peuples et de renforcer la paix, tant au plan régional qu'international", a-t-il indiqué. Il a appelé à l'application des résolutions des Nations unies et "le dialogue constructif entre les parties concernés, qu'il s'agisse de la question palestinienne ou de celle du Sahara Occidental, renforceront, sans aucun doute, la sécurité, la stabilité et la coopération profitable à toutes les parties". L'Union interparlementaire, un espace de concertation qui ne cesse de gagner en maturité et crédit Concernant les travaux de la 130e Assemblée de l'Union interparlementaire, M. Ould Khelifa a indiqué que cette union constitue "un espace de concertation et de coopération qui ne cesse de gagner en maturité et crédit". "Cette auguste Assemblée, qui abrite sous sa coupole des pays de cultures et de civilisations diverses et avec des niveaux de développement différents, nous permettra d'entamer une discussion franche sur les préoccupations communes", a-t-il estimé. Selon lui, l'Assemblée est également une "parfaite démonstration de la détermination de notre institution parlementaire à valoriser les institutions parlementaires de concertation et à renouveler notre engagement au service de la liberté, de la paix et de la démocratie, des priorités qui se trouvent au coeur de notre défense des véritables intérêts de nos peuples". "La paix ne pourra se réaliser que dans un contexte démocratique participatif, et c'est une tâche qui nous incite tous à conjuguer nos efforts", a-t-il encore estimé, ajoutant que "les parlements sont, assurément, les institutions les mieux placées pour l'expression démocratique et le travail collectif à édifier, en faveur des générations présentes et futures, un système mondial basé sur la paix et la sécurité".