Des participantes aux journées de formation sur le renforcement des capacités des femmes parlementaires ont souligné, mardi à Alger à l'issue des travaux, l'importance de soutenir la formation politique et parlementaire au profit des femmes parlementaires afin de renforcer leurs capacités en matière d'exercice de l'activité politique. Salima Othmani, vice-présidente de l'Assemblée populaire nationale (APN), chargée de l'information, de la culture, de l'édition et de la formation a estimé que ces journées de formation dont ont bénéficié près de 30% de députées revêtent une "importance particulière". La formation a porté, a-t-elle précisé, sur la manière de traiter les questions intéressant le pays avec "sagesse et objectivité dans un cadre unifié loin des tendances politiques". Selon l'intervenante, l'enseignement académique "est insuffisant pour maîtriser l'activité parlementaire et politique qui requiert des compétences de haut niveau. Ceci implique, a-t-elle ajouté, "l'amélioration du niveau des parlementaires femmes en matière de traitement, de communication et d'élaboration des projets et lois". Pour sa part, Nadia Ait Zai, représentante du centre d'information et de documentation des droits de l'enfant et de la femme qui a supervisé ces journées de formation qui ont duré près d'une année, a mis l'accent sur l'importance de la formation qui a touché des parlementaires femmes de différentes formations politiques. La formation a porté sur la manière de traiter et de communiquer avec les différentes catégories de la société outre la défense de leurs droits dans les domaines politique et parlementaire. La député Aiba Amina a pour sa part centré son intervention sur les principaux axes de la formation qui a porté sur plusieurs thèmes dont le rôle du parlement en matière de défense des droits de l'Homme et de l'enfance et d'établissement d'alliances avec les parties politiques au service de la nation. Lors de ces journées de formation, il a été proposé l'annulation de l'article 66 du code de la famille qui sera prochainement soumis au parlement pour amendement, a rappelé Mme Aïba, membre à l'APN. L'article 66 du code de la famille stipule que "le titulaire du droit de garde se mariant avec une personne non liée à l'enfant par une parenté de degré prohibé, est déchu de son droit de garde". Pour sa part, Imene Hayef, représentante de l'ONU chargée de la femme a rappelé les missions de cet organisme onusien pour promouvoir le rôle de la femme dans le domaine politique et consacrer l'égalité des sexes. Les réformes concrétisées en Algérie ont permis de faire passer le nombre des parlementaires femmes à 146 soit un taux de 32 %, a-t-elle indiqué, précisant que l'Algérie occupe la 29e place sur le plan mondial concernant la représentation féminine dans les assemblées nationales et locales élues. Dans ce cadre, les représentantes de Tunisie et du Maroc ont présenté les expériences de leurs pays en matière de consécration de l'égalité des sexes dans le domaine politique et l'action parlementaire.