La campagne pour l'élection présidentielle du 17 avril prochain débute dimanche pour les six candidats retenus par le Conseil constitutionnel et qui disposent de 22 jours pour expliquer aux électeurs leurs programmes respectifs. Les six candidats en lice pour ce rendez-vous électoral, Abdelaziz Belaid, Ali Benflis, Abdelaziz Bouteflika, Moussa Touati, Louisa Hanoune et Ali Rebaïne Fawzi ont installé leurs staffs de campagne et communiqué leurs programmes, notamment sur leurs sites Internet et à travers les réseaux sociaux. Le candidat Belaid du parti le Front El Moustakbal, lancera sa campagne à partir de la wilaya de Djelfa sous la slogan "L'avenir c'est maintenant" et compte s'adresser directement aux électeurs dans 21 wilayas sur la base d'un programme électoral articulé sur une réforme "radicale" des systèmes politique, économique et social du pays. Le candidat indépendant Benflis, soutenu par plusieurs formations politiques, débutera sa campagne à partir de mascara sous le signe "Oui pour une société des libertés", et animera des meetings électoraux dans les 48 wilayas du pays. M. Benflis et ses soutiens tenteront de mobiliser l'électorat sur la réforme des institutions de l'Etat qui passe, selon son programme, par "une justice crédible et indépendante et un renforcement du pluralisme politique". Pour sa part, le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, dont la candidature à cette élection est soutenue par plusieurs partis politiques, fera campagne autour du mot d'ordre "Notre serment pour l'Algérie". Pour la préparation de cette campagne une réunion, tenue, au siège de la direction de campagne du candidat Bouteflika à Hydra au cours de laquelle il a été prévu quelque 138 meetings populaires qui seront animés à travers les 48 wilayas du pays et à l'étranger, notamment en France et en Belgique, pour la communauté nationale établie en Europe. Le candidat Touati, désigné par son parti le Front national algérien (FNA), entamera ses sorties par la wilaya d'El Bayed sous le slogan "l'Algérie pour tous les Algériens". Il compte sillonner le pays pour animer 41 meetings ou il présentera son programme articulé autour de la mise en place d'une "Charte nationale" en tant que "référence" pour toute politique institutionnelle et de développement du pays. De son côté, la candidate du Parti des travailleurs (PT), Hanoune, qui inaugurera sa campagne depuis Annaba, a choisi de défendre la thématique: "l'édification de la deuxième République". Le programme de Mme Hanoune, selon un cadre de son parti, a "un contenu politique et institutionnel", et comporte des réformes envisagées, dont une "refonte" de la Constitution aux fins de "consolider les acquis socio-économiques de l'indépendance et d'en constitutionnaliser d'autres". Le candidat du parti AHD 54, Rebaïne, qui lancera sa campagne à Biskra sous le slogan "Développement-excellence-égalité", a prévu de s'adresser aux électeurs dans 30 wilayas. M. Rebaïne a mis en place un programme axé sur le développement, la transparence dans la gestion et l'égalité. Les six postulants et leurs représentants vont répercuter également, leurs programmes électoraux à travers les médias audiovisuels publics, selon des créneaux horaires équitablement répartis et tirés au sort, par la Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle (CNSEP). La CNSEP installée officiellement mardi dernier, est composée de six membres représentant les six candidats en lice. Le tirage au sort qui consacre le principe d'égalité entre les postulants, leur permettra, à eux et à leurs représentants, d'intervenir pendant des plages horaires fixées par les médias audio-visuels. En outre, les candidats ont à leur disposition d'autres supports de publicité, tels que les panneaux d'affichage affectés à cet effet, et installés à travers les communes du territoire national et les représentations consulaires algériennes à l'étranger. Les candidats et leurs représentants auront également, à leur disposition, des infrastructures, notamment des salles et places publiques, pour abriter leurs réunions publiques.