Le colonel Lotfi, chef de la wilaya historique V est mort en martyr pour l'indépendance de l'Algérie et la liberté de son peuple, a indiqué, jeudi à Bechar, sa sœur la moudjahida Dghine Boudghene Nadra. "Le martyr Dghine Boudghene Benali dit lotfi, tombé au champ d'honneur le 27 mars 1960 à Djebel Bechar lors d'un accrochage avec l'armée coloniale française, est mort pour que le peuple algérien vive libre et indépendant dans son pays fort et prospère", a-t-elle souligné, à l'occasion de la commémoration du 54e anniversaire de la mort du chahid et l'un des dirigeants de la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954. "Le colonel Lotfi, que j'ai côtoyé dès sa nomination à la tête de la zone huit de la wilaya V historique en 1957, avec le grade de capitaine de la glorieuse armée de libération nationale (ALN), a souhaité mourir en martyr dans l'une des régions sahariennes de l'Algérie, et ce pour démontrer son attachement au pays profond", a signalé, pour sa part, la moudjahida Brikci Khadija, plus connue au sein de l'ALN sous le nom de Fadéla. Le colonel Lotfi qui s'est porté volontaire pour l'ouverture d'un front dans le sud algérien avec des unités de l'ALN composées de militants de la région de Bechar, El-Bayadh, Naâma, Adrar, Ain-Sefra et Aflou, a été avant tout un intellectuel qui avait beaucoup donné pour que la Révolution du 1er novembre 1954 atteigne son objectif, à savoir la libération total du pays du joug colonial, a estimé cette moudjahida. Les festivités marquant le 54e anniversaire de la mort en martyr du colonel Lotfi, en compagnie du commandant Farradj, et des djounoud Zaoui Cheikh et Ould-Ahmed, ont été marquées par une cérémonie de recueillement jeudi à Djebel Bechar, en présence des autorités civiles et militaires de la wilaya de Bechar et de nombreux moudjahidine et citoyens des wilayas de Bechar et de Tlemcen. Ces festivités, dont une partie s'est déroulée au chef-lieu de la commune de Kenadza (18 km au sud de Bechar), où les participants ont été conviés à des visites au musée local, à la medersa et à la zaouïa ziania, ont été aussi une occasion pour plusieurs moudjahidine de faire des témoignages sur les différentes phases de préparation et de lancement, sous la bannière de l'ALN, d'opérations militaires contre le colonialisme français, à travers les régions dans le Sud-ouest du pays.