L'Université, la jeunesse, la stabilité du pays et la justice sociale ont constitué les principaux thèmes abordés, jeudi, par les candidats et leurs représentants pour la prochaine présidentielle, au cinquième jour de leur marathon électoral. Le candidat Abdelaziz Belaïd, du Front El Moustakbal, a insisté lors d'un meeting à Constantine sur la nécessité de développer l'université algérienne, qu'il considère comme la "véritable locomotive" pour hisser l'Algérie au diapason des pays modernes. Pour lui, l'université "ne peut être moderne que grâce aux moyens technologiques qu'on met à sa disposition", regrettant le fait que l'université algérienne soit classée parmi "les plus faibles" dans le monde en matière de recherche. M. Belaïd a souligné que l'investissement dans la ressource humaine est la base de tout développement, faisant part de son intention d'oeuvrer à répandre l'esprit d'initiative et de créativité chez les jeunes, tout en les faisant participer activement à l'édification du pays. Il a rappelé, à ce propos, que le programme de son parti vise à impliquer les jeunes dans l'élaboration d'une politique nationale en faveur de cette frange de la société. Pour sa part, le représentant du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, Abdelaziz Belkhadem, a rappelé à Relizane que la situation de stabilité qui marque actuellement le pays est un grand acquis qu'il faut préserver. Il a déclaré que le programme de M. Bouteflika "garantit le renforcement de cette stabilité par la poursuite du processus de la consolidation des institutions de l'Etat, de l'économie nationale, des liens de solidarité et de fraternité entre tous les Algériens". Il a aussi qualifié de "prometteur" le programme du président sortant qui vise, a-t-il poursuivi, la poursuite du processus de réconciliation nationale. De son coté, le directeur de campagne du candidat Bouteflika, Abdelmalek Sellal, a souligné à Touggourt (Ouargla), a souligné la nécessité de préserver la stabilité du pays, appelant à être "très vigilants" envers les complots qui prônent la fitna et la division entre les Algériens. Il a rappelé, à ce propos, que le programme du candidat Bouteflika fait de la préservation de l'unité nationale une priorité. M. Sellal est revenu, en outre, sur les problèmes du chômage, assurant qu'il veillerait à une "application stricte" de toutes les décisions et mesures qu'il avait prises en faveur de l'emploi des jeunes chômeurs. Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, qui s'est rendu à El Tarf et Annaba, a quant à lui a plaidé pour une "exploitation équitable des richesses nationales", déplorant le fait que "les richesses du pays ne sont pas équitablement distribuées". A Blida, la candidate du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a promis "l'institutionnalisation" de la protection contre la privatisation des entreprises nationales "stratégiques", citant notamment Sonatrach et Sonelgaz. "Je m'engage, si je suis élue, à institutionnaliser la protection des entreprises nationales stratégiques comme Sonatrach et Sonelgaz", a-t-elle dit lors d'un meeting. Elle a promis, également, d'instaurer "l'impôt sur la richesse" dans le cadre d'une politique fiscale revisitée, la confiscation de tous les biens "mal acquis", ainsi que "l'institutionnalisation" de tous les outils permettant une redynamisation de tous les secteurs. Le candidat indépendant, Ali Benflis, pour sa part, s'est engagé à Tlemcen à réhabiliter le "droit à la citoyenneté" dans le cas où il bénéficierait du quitus du peuple lors du scrutin. "Je m'engage devant vous, au cas où vous décidez de m'octroyer vos voix le 17 avril, de réhabiliter le droit à la citoyenneté afin de bâtir une société civile forte, conformément au projet de renouveau national, sous le slogan ensemble pour la construction d'une société des libertés", a-t-il lancé lors d'un meeting. Il a expliqué que son objectif est d'apporter des solutions à "la crise multidimensionnelle que vit le pays depuis 25 ans" à travers une constitution consensuelle qui émanera d'un large dialogue avec tous les partenaires politiques, économiques et sociaux de la scène nationale.