Le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Abdelouahab Nouri, a estimé, vendredi à Tunis, que l'importation des céréales, notamment le blé, constituait une "préoccupation majeure" pour les autorités algériennes qui aspirent à réduire, dans le moyen terme, la facture d'importation à travers l'augmentation de la production et garantir la sécurité alimentaire. En marge de la 28e session de la conférence régionale de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) sur l'Afrique, Abdelouahab Nouri a mis l'accent sur "l'intérêt particulier" qu'accorde le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au secteur agricole qui constitue une "priorité nationale" et pour lequel 200 milliards de DA sont mobilisés annuellement. En dépit des "efforts consentis" pour l'augmentation de la production qui est passée de 20 millions de quintaux à 50 millions de quintaux par an, le ministre a estimé que ces quantités "demeurent insuffisantes" face à la hausse de la demande et des besoins sur le plan local. M. Nouri a salué en outre la "hausse qualitative" enregistrée dans la production des fruits et légumes grâce aux "mesures incitatives" mises en œuvre par l'Etat en faveur des agriculteurs dans l'objectif de "combler" les lacunes relevées dans ce domaine. S'agissant de la contribution des jeunes au développement de l'agriculture et à la promotion des régions rurales, le ministre a souligné que les jeunes occupaient une "place importante" dans l'économie agricole et rurale dans le cadre des investissements publics et privés, devenus une "réalité" à la faveur de la relance économique. Les coopératives agricoles et les unités d'élevage ont été "renforcées" à travers des mesures incitatives et des mécanismes de soutien à la production outre le développement des industries de l'agroalimentaire, a rappelé le premier responsable du secteur. Il a également souligné la "grande affluence" des jeunes vers la création d'unités économiques dans le cadre des crédits bonifiés. Abdelouahab Nouri a rappelé par ailleurs que l'Etat accorde un "intérêt particulier" au secteur de la formation, en témoignent, a-t-il soutenu, les dizaines d'universités réalisées à travers tout le territoire national.