Le terminal frontalier entre la bande de Ghaza et l'Egypte a rouvert samedi après 50 jours de fermeture, mais seulement pour trois jours et par la suite uniquement pour les cas particuliers, selon le ministère de l'Intérieur du gouvernement du Hamas. L'entrée en Egypte sera autorisée pour les personnes ayant besoin de soins médicaux ou suivant des études en Egypte, les étrangers et les cas considérés comme humanitaires, a indiqué le ministère à Ghaza. Un bus plein de passagers palestiniens se rendant en Egypte a été le premier véhicule à franchir dans la matinée le point de passage dans la ville de Rafah, également ouvert à la circulation dans le sens opposé. Le ministère de l'Intérieur avait précisé mercredi que la décision concernait les voyageurs déjà inscrits sur une liste d'attente, à la suite de la décision des autorités égyptiennes "d'ouvrir le terminal de Rafah pour trois jours à partir de samedi". Le commissaire général sortant de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Filippo Grandi, avait appelé mardi "le gouvernement égyptien à remplir ses obligations de permettre aux personnes de franchir Rafah", soulignant que le terminal avait "été fermé depuis quasiment sept semaines au passage des personnes, à l'exception de quelques pèlerins". Il a également pressé Israël de "lever le blocus de Ghaza et d'autoriser l'entrée de matériaux de construction", lors de sa visite d'adieux à l'enclave palestinienne. Le Hamas avait qualifié le 18 mars de "crime contre l'humanité" la fermeture par l'Egypte de Rafah, unique accès au territoire palestinien qui ne soit pas contrôlé par Israël.