Les candidats à la présidentielle du 17 avril ont entamé dimanche la deuxième semaine de la campagne qui a débuté le 23 mars sans changements notables dans les thèmes abordés ni dans les procédés de transmission de leur discours. Les meetings semblent être la forme la plus mobilisatrice pour les candidats et leurs représentants pour aller à la rencontre des électeurs contrairement aux rencontres de proximité dont très peu ont été organisées. Cette deuxième semaine a été marquée aussi par des rencontres avec des membres de la communauté à l'étranger. C'est le cas des représentants du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika qui ont animé samedi, jour de repos en Europe, deux meetings dans la ville de Lyon. Dimanche, les mêmes représentants, Amar Saadani, Amar Ghoul et Amara Benyounes, iront à la rencontre des Algériens de Marseille pour défendre le programme du candidat Bouteflika notamment dans son volet relatif à l'émigration. Les autres candidats n'ont pas encore fait connaître leur programme en matière de rencontres avec les Algériens vivant à l'étranger. Le candidat Benflis avait, lui, dès le lancement de la campagne, adressé une lettre aux Algériens de l'émigration dans laquelle il leur demande de "l'aider à relever le défi majeur (...) de conduire les transformations qu'exige une grande nation comme l'Algérie". Sur le terrain et pour la huitième journée, les candidats ont continué à battre le rappel des troupes pour expliquer les grandes lignes de leur programme. Ali Benflis qui était à Mila a redit son ambition de "rassembleur", plaidant pour le "changement pacifique". Charpentant son intervention autour de son projet de "renouveau national", le candidat Benflis a encore insisté sur sa volonté d'aller vers une "Constitution consensuelle à laquelle seront associés tous les partenaires politiques et sociaux et même ceux qui sont actuellement exclus de l'activité politique car ils sont une partie de la solution''. Certains observateurs ont relevé le clin d'oeil en direction des islamistes surtout que lors du meeting tenu samedi à Bouira , il a explicitement déclaré appartenir "au courant nationaliste, mais aussi démocratique et islamiste". Le président du Font national algérien (FNA) Moussa Touati a, quant à lui, surfé, depuis Sétif, sur un nouveau thème, celui des valeurs sociales. Il s'est dit opposé aux propositions d'autres candidats tendant à indemniser les femmes en fonction du nombre d'enfants à charge. Privilégiant particulièrement le contact direct, Moussa Touati continue à multiplier ses rencontres de proximité comme ce fut le cas, ce dimanche, à Bord Bou Arreridj en axant principalement sur "la réhabilitation de l'Etat de droit, la lutte contre le chômage, la reconsidération et la promotion de l'homme en tant que moteur principal du développement''. Ali Fawzi Rebaïne, candidat du parti Ahd 54 a préféré, pour sa part, échanger, avec les participants à son meeting à Mila, sur le sujet délicat de la corruption. Il a longuement disserté sur le mal engendré par ce fléau à la fois pour la société et l'économie nationale. "La corruption est devenue monnaie courante" à tous les niveaux, a encore souligné le premier responsable du parti Ahd 54 qui s'est engagé à mettre fin à ce fléau en "réhabilitant la Cour des comptes, les Douanes et la justice". M. Belkhadem, représentant du candidat Abdelaziz Bouteflika, anime pour cette journée trois meetings, à Ghardaïa, Metlili et Berriane. Après Sétif et Bordj Bou Arreridj, Moussa Touati se rendra à M'Sila et Boussaâda alors qu'Ali Benflis ira à la rencontre de ses partisans à Constantine après son meeting à Mila. Enfin, le candidat du Front El Moustakbal Abdelaziz Belaïd, organise, de son coté, un meeting àTizi Ouzou.