Le renforcement de la réconciliation et de l'unité nationale a marqué dimanche, huitième jour de campagne pour l'élection présidentielle du 17 avril, le discours des candidats et leurs représentants, pour convaincre les électeurs. Ainsi, le candidat indépendant Ali Benflis, a assuré à El Khroub (Constantine), qu'en cas de son élection, il procèdera à "l'approfondissement" de la réconciliation nationale pour "en finir définitivement avec la crise politique qui secoue l'Algérie depuis 25 ans". Il a promis, à cet égard lors d'un meeting, de "panser les blessures, restituer à chacun son droit et tourner définitivement la page de cette crise qui perdure", en considérant que ce qui a été fait par ses prédécesseurs pour résoudre la crise est "insuffisant", car cette crise "est toujours là", a-t-il dit. Il a ajouté, dans le même cadre, qu'après la loi sur la rahma, la concorde civile et la réconciliation, il apportera "une réconciliation réelle et profonde", assurant que sa démarche se fera avec l'apport de tous par un dialogue sans exclusion "afin de trouver une solution consensuelle". Pour sa part, Abdelaziz Belkhadem, représentant du candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, a appelé dans le même sillage, à Ghardaïa, le peuple algérien à préserver et à consolider l'unité nationale. Lors d'un meeting, il a indiqué que "l'Algérie appartient à tout le peuple algérien, dans sa diversité politique et culturelle", ajoutant que "les Algériens n'ont d'autre pays que l'Algérie que nous devons préserver". "Nous sommes un peuple uni qui a donné à l'humanité, à travers sa révolution du 1er Novembre 1954, une leçon d'unité du peuple algérien que le colonisateur a voulu diviser", a-t-il fait valoir. Il a rappelé, à cette occasion, les différentes réalisations du président sortant, notamment en ce qui concerne la réconciliation nationale, le développement économique du pays les réformes. Selon lui, le programme du candidat Bouteflika va renforcer la stabilité, par la poursuite du processus de consolidation des institutions de l'Etat à travers la révision de la constitution, ainsi que de l'économie nationale et la lutte contre la corruption. De son côté, le directeur de campagne de Bouteflika, Abdelmalek Sellal, a souligné à Alger que la vision du président candidat "est basée sur l'édification d'une nouvelle Algérie où les jeunes auront leur place dans la gestion des affaires de l'Etat". Il a insisté, à cet effet, sur la nécessité d'une forte participation le jour du scrutin pour que l'Algérie puisse franchir un "saut qualitatif aux plans politique et économique dans une conjoncture marquée par de nombreux défis".