La candidate du Parti des Travailleurs (PT) pour la présidentielle du 17 avril, Louisa Hanoune, s'est engagée mercredi depuis Tamanrasset à "institutionnaliser" le droit au tourisme pour les Algériens, tout en déplorant l'impact "négatif" du recul de ce secteur dans la wilaya. "Le tourisme est une question de survie et une priorité dans la wilaya Tamanrasset car c'est le gagne-pain d'un nombre considérable de familles. Aussi, je m'engage à institutionnaliser le droit au tourisme pour les Algériens", a promis -- si elle venait à y accéder -- l'unique postulante au siège d'El-Mouradia, lors de son second meeting électoral de la journée animé à la maison de la culture de Tamanrasset. Entamant son oratoire électoral par des remerciements aux sympathisants et militants du parti de s'être déplacés des régions lointaines, la leader du PT a déploré le "constat" qu'elle venait de faire peu de temps auparavant s'agissant des "répercussions négatives" du recul de l'activité touristique sur la capitale de l'Ahaggar. Des potentialités "immenses" existent dans les secteurs de l'artisanat, de la culture, de l'élevage, etc, a-t-elle noté tout en promettant de "redynamiser" ces domaines d'activités "créateurs d'emplois". Elle a, par ailleurs, regretté l'arrêt de la production minière dans la région en raison de considérations sécuritaires et observé que "même l'activité de l'élevage a régressé et ce, pour les mêmes motifs". Tout en reconnaissant des réalisations à l'actif des différents gouvernements, l'intervenante n'en a pas moins imputé au système du parti unique la responsabilité de l'échec des différentes politiques ayant conduit, a-t-elle signifié avant de dénoncer le maintien de la "dépendance alimentaire" à l'étranger. L'oratrice a fait observer la particularité de Tamanrasset qui est une wilaya qui partage des frontières avec d'autres pays et qui, par conséquent, est devenue un réceptacle d'immigrés clandestins et de réfugiés ayant fui les situations de crise sévissant dans leur pays. Aussi, a-t-elle insisté, comme lors de son meeting précédent animé à Adrar, sur la nécessité de "secourir ceux qui sollicitent notre protection". "Ceux qui appellent à l'intervention étrangère dans les affaires internes de l'Algérie sont semblables au Harki et ne sont pas dignes d'appartenir à cette nation. Ceux qui en appellent à Ban Ki-Moon ou à l'Union Européenne sont des traîtres", s'est-elle écriée en renouvelant fermement son rejet d'une quelconque implication étrangère lors de la prochaine présidentielle. "Vous avez le choix entre le choix du statu quo qui profite à des clans, où celui de l'implication de l'étranger ou encore entre l'alternative que mon programme vous propose", a-t-elle lancé à l'adresse de ses potentiels électeurs, en les conviant à faire du 17 avril, un jour de "grande mobilisation" pour opérer le changement souhaité.