La candidate du Parti des travailleurs (PT) pour la présidentielle du 17 avril, Louisa Hanoune, a proposé, mardi à partir de Tindouf, la mise en place d'un Secrétariat d'Etat chargé de la promotion de la langue amazighe, de même que l'application d'une "discrimination positive" en vue de venir à la rescousse de la population locale. "Je propose un Secrétariat d'Etat chargé de la promotion de la langue amazighe, qui se chargera d'assurer son enseignement obligatoire à travers le territoire national et sa transcription à travers la traduction et l'interprétation dans les universités", a déclaré la candidate du PT, lors de son meeting électoral animé à la salle de cinéma de Tindouf. Intervenant au dixième jour de la campagne électorale, la postulante à la magistrature suprême a plaidé, par ailleurs, pour le "renforcement" de tous les acquis dans l'actuelle Constitution, citant notamment le premier article relatif à "l'intégrité" du territoire national, et le septième article, inhérent à la propriété collective, de même que "l'annulation" de tous les articles "anti-constitutionnels". Sur un autre plan, l'oratrice a proposé l'organisation d'un référendum lorsqu'il s'agit des "questions décisives qui concernent l'avenir du peuple algérien de sorte à ce que celui-ci se prononce en toute souveraineté sur les décisions qui le concernent", a-t-elle expliqué. Mme Hanoune a, par ailleurs, mis en garde contre les "dangers" qui pèsent sur la "sécurité" de l'Algérie en raison du contexte particulièrement "tendu" le long de nos frontières et de l'instabilité de pays voisins. "Le renfoncement du front interne, à travers la prise en charge des revendications citoyennes notamment celles des jeunes, met notre pays à l'abri des dangers à nos frontières", a-t-elle observé, à ce sujet, ajoutant que "lorsque la population se sent considérée, elle peut venir à la rescousse de l'Armée nationale populaire (ANP) s'agissant de la protection de la souveraineté nationale". La Secrétaire générale du PT a, par ailleurs, estimé "insuffisante" la réduction des prix des billets pour la zone du sud, une décision qu'elle a qualifié de "non sens" et qui, selon toujours ses propos, de nature à accentue "l'isolement" de la wilaya. Celle qui a été désignée par son parti pour le représenter au prochain scrutin a déploré, en outre, les déficits qui pénalisent les habitants de Tindouf s'agissant des domaines de la santé, du tourisme, de l'emploi, de l'agriculture, etc.., en proposant d'institutionnaliser la "discrimination positive" en vue de remédier à ces lacunes. S'agissant plus précisément du secteur du tourisme, l'intervenante s'est engagée à "multiplier" les structures hôtelières, de sorte à booster l'activité touristique dans la région, promettant la même perspective pour le secteur agricole. Abordant le secteur urbanistique, Louisa Hanoune s'est avancée à revoir la politique urbanistique aux fins de restituer, a-t-elle explicité, la distinction architecturale de la wilaya, en tenant compte également de ses spécificités climatiques.