ARRERIDJ - La candidate du Parti des Travailleurs (PT) pour la présidentielle du 17 avril, Louisa Hanoune, s'est engagée vendredi après-midi, si elle venait à être élue à juger les responsables de la "destruction" du tissu industriel national. "J'ai l'audace de m'engager à juger tous ceux qui sont impliqués dans la destruction du tissu industriel national, la mise au chômage des travailleurs ainsi que la précarisation sociale", a affirmé Louisa Hanoune, lors de son second meeting de la journée animé, au sixième jour la campagne électorale, à la salle omnisports de Bordj Bou-Arreridj, une ville caractérisée par l'implantation de nombreuses entreprises nationales et représentantes de firmes étrangères, plus particulièrement dans le domaine de l'électronique. Poursuivant dans ce sens, la dirigeante du PT a promis à son auditoire de mettre en pratique la règle "d'où tiens-tu cela ?", exigeant la confiscation des biens mal acquis à leurs auteurs. Mme Hanoune s'est en outre engagée à "institutionnaliser le droit des citoyens" à se prononcer sur les accords et autres conventions économiques liant l'Algérie aux organismes étrangers, dont l'Union européenne (UE) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC). "L'école algérienne est sinistrée car elle a toujours eu un caractère idéologique. Aussi, ai-je l'audace de lui redonner sa vocation d'enseignement et de formation des nouvelles générations ainsi que sa participation à l'édification de la personnalité algérienne", s'est par ailleurs engagée l'oratrice dans son plaidoyer électoral. Mme Hanoune qui s'est félicitée que le PT soit le "seul parti" à proposer une femme candidate, a dénoncé la "gestion actuelle d'établissements publics de santé par les étrangers". Une situation qu'elle qualifie de "honteuse", d'autant que "l'université algérienne a formé des compétences", a-t-elle déploré avant de proposer d'instaurer une "contre politique" de la santé. Soulignant le rôle de la culture qu'elle a qualifiée de "ciment de la société", la postulante à la magistrature suprême a plaidé le droit des citoyens à cet aspect important de la vie, tout en assurant redonner sa "place" au secteur du tourisme. "Nous voulons un scrutin exclusivement algérien. Si vous réitérez le scénario des élections précédentes, vous allez mettre en péril la souveraineté nationale", s'est-elle exclamée, par ailleurs, en se prononçant contre la présence d'observateurs étrangers lors de la prochaine présidentielle. "Nous devons tendre la main à nos frères tunisiens, syriens et autres, lorsqu'ils sollicitent notre protection car nous avons été soutenus par eux lorsque nous avons mené la lutte de libération nationale", a conclu, sur un autre registre, l'intervenante devant un parterre nombreux.