Les ministres européens des Affaires étrangères ont réitéré samedi leur soutien aux efforts menés par le secrétaire d'Etat américain John Kerry pour relancer le processus de paix israélo-palestinien. "Nous apportons notre soutien aux efforts du secrétaire d'Etat (John) Kerry", a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères à Athènes. "Il ne fait pas de doute que l'initiative de M. Kerry traverse une phase critique", a souligné de son côté le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier. Le secrétaire d'Etat américain, qui avait arraché en juillet une reprise des négociations pour neuf mois, a prévenu vendredi qu'il y avait "des limites au temps et aux efforts" américains si les parties ne se montraient pas "désireuses de faire des progrès". Israël a refusé de libérer le dernier contingent de prisonniers palestiniens samedi dernier si les Palestiniens n'acceptaient pas de prolonger les pourparlers de paix, qui doivent se terminer le 29 avril. Le président palestinien Mahmoud Abbas a réagi en signant des demandes d'adhésion à 15 conventions et traités internationaux auprès de l'ONU cette semaine. L'Assemblée générale de l'ONU a voté en 2012 pour faire de la Palestine un Etat observateur non-membre. La Palestine est ainsi devenu éligible pour signer 63 traités, conventions et protocoles internationaux et pour devenir membre d'institutions internationales. A la reprise des pourparlers de paix en juillet dernier, Israël a accepté de libérer 104 prisonniers palestiniens incarcérés depuis longtemps si la Palestine acceptait de ne pas rejoindre de nouvelles organisations internationales. Jeudi, M. Kerry s'est entretenu par téléphone avec les dirigeants palestinien et israélien pour tenter de sauver le processus. Mais face aux provocations israéliennes, le président palestinien a refusé de revenir sur ses démarches auprès des instances internationales, selon un responsable palestinien.