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Israël gagne du temps et refuse les termes de la paix
Une rencontre entre Palestiniens et Israéliens prévue à Washington
Publié dans La Tribune le 22 - 07 - 2013

Depuis sa prise de fonction à la tête de la diplomatie américaine, John Kerry a fait preuve d'un volontarisme et d'une modération qui a rompu avec la pratique et les attitudes de Hillary Clinton. Le secrétaire d'Etat tente de redynamiser et repositionner une diplomatie américaine à bout de souffle. Obama a hérité d'une stratégie conçue au début des années 2000, par les faucons de la droite américaine et qui consiste à domestiquer le monde entier.
Face au retour de boomerang et à la crise économique mondiale, la diplomatie américaine s'est grippée et n'arrive plus à agir sur l'environnement géopolitique qu'elle a pourtant créé. Le soutien inconditionnel de Washington à Israël a contribué à cette situation de blocage et à l'arrogance d'Israël. Si cette attitude ne change pas, les efforts visant à relancer le processus de paix seraient vain et la paix ne serait qu'illusoire.
L'initiative de Kerry, va-t-elle aboutir ?
Jusqu'à vendredi dernier, le chef de la diplomatie américaine menait les ultimes discussions dans l'espoir de remettre le processus de paix israélo-palestinien sur les rails avant de rentrer à Washington, au terme de son sixième voyage dans la région. Dans la nuit, le président américain, Barack Obama, a appelé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour l'exhorter à travailler à une reprise des négociations «le plus tôt possible», selon la Maison-Blanche, après le rejet par la partie palestinienne des paramètres proposés par M. Kerry. Le chef de la diplomatie américaine était attendu dans l'après-midi à Ramallah, en Cisjordanie, pour rencontrer de nouveau le président palestinien, Mahmoud Abbas, avec lequel il s'est déjà longuement entretenu mardi et mercredi derniers à Amman.
M. Erakat était venu à Amman informer M. Kerry «de la position palestinienne» qui s'est dégagée jeudi soir: «une référence claire aux frontières de 1967, l'arrêt de la colonisation et des éclaircissements sur la question de la libération des prisonniers», a déclaré un responsable palestinien sous le couvert de l'anonymat. Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Zeev Elkin, a rejeté vendredi dernier ces revendications, affirmant que «préjuger des concessions auxquelles Israël est prêt avant même l'ouverture de négociations avec les Palestiniens ne sera jamais couronné de succès». «Même ceux qui soutiennent une solution à deux Etats devraient admettre que la reconnaissance des frontières de 1967 a quelque chose de suicidaire», a-t-il dit à la radio publique israélienne.
Arrivé mardi dernier à Amman, M. Kerry s'est d'abord montré optimiste, repoussant même son départ initialement prévu jeudi. Mais les instances dirigeantes palestiniennes ont rejeté jeudi sa proposition de reprise des pourparlers prévoyant une «retenue» dans la colonisation israélienne, uniquement hors des grands blocs d'implantations et de Jérusalem-Est, au lieu du gel total qu'elles exigent. «La plupart des mouvements ont rejeté les propositions de Kerry pour reprendre les négociations avec Israël», avait déclaré jeudi dernier le député indépendant, Moustapha Barghouthi, après une réunion du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), du Comité central du Fatah, mouvement de M. Abbas, et des chefs des formations de l'OLP et indépendantes. Dans un communiqué diffusé tôt vendredi dernier, un haut responsable du département d'Etat a estimé qu'il était «encourageant qu'il y ait un tel débat sérieux sur ces questions», tout en reconnaissant qu'il y avait «de nombreux points de vue fortement ancrés». «Kerry n'a pas fourni de garanties d'un arrêt de la colonisation ni de référence claire pour les négociations, selon les frontières de 1967», antérieures au début de l'occupation israélienne, a expliqué M. Barghouthi. Parallèlement, l'Union européenne a assuré que ses nouvelles lignes directrices excluant les territoires occupés de la coopération avec Israël «ne préjugent en aucun cas du résultat des négociations de paix entre les Israéliens et les Palestiniens». «La position de l'UE est qu'elle reconnaîtra les changements de frontières à partir du moment où les parties se seront mises d'accord», a souligné la chef de la diplomatie de l'Union, Catherine Ashton, réaffirmant son «soutien aux efforts intenses du secrétaire d'Etat américain Kerry». Israël a invité jeudi les ambassadeurs de France, du Royaume-Uni et d'Allemagne pour discuter cette décision, leur demandant de «transmettre à leurs capitales respectives qu'aucun gouvernement israélien n'accepterait les conditions énoncées».

Une autre réunion pour rien
Manifestement, Mahmoud Abbas a fait fi de l'opposition de l'OLP a la reprise des négociations sans le gel des colonies, le retour au frontières de 1967 et la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens. John Kerry, a affirmé vendredi dernier à Amman qu'il était parvenu à un accord avec les parties israélienne et palestinienne pour la tenue d'une rencontre prochainement à Washington qui devra jeter les bases d'une future reprise des négociations gelées depuis près de trois ans. Le chef de la diplomatie américaine, qui a fait cette annonce à l'issue de sa sixième mission de paix au Proche-Orient, s'est gardé de donner les détails des termes de l'accord intervenu avec ses interlocuteurs des deux parties au conflit, indiquant seulement que les bases d'une reprise du processus de paix restaient encore à formaliser. Perçue comme une victoire diplomatique pour M. Kerry après des mois de négociations avec les deux parties depuis la prise de ses fonctions en février dernier, la tenue de cette rencontre préparatoire devrait se tenir la semaine prochaine dans la capitale fédérale américaine avec la présence notamment du négociateur en chef palestinien, Saeb Erekat, et la ministre israélienne de la Justice, Tzipi Livni. Tout en saluant cette nouvelle démarche qu'il considère comme une «importante et bienvenue avancée», le secrétaire d'Etat a souligné, toutefois, que les défis exigeraient des «choix difficiles» dans les jours à venir. Ne voulant répondre à aucune question des journalistes dans sa déclaration à la presse à l'issue de sa visite à Amman, M. Kerry a considéré que les «discussions privées» étaient le meilleur moyen pour «assurer le progrès et la compréhension lorsqu'il s'agit de problèmes complexes et difficiles comme celui de la paix au Moyen Orient». La meilleure façon de donner de la chance à ces négociations «est de les garder en privé», a-t-il insisté, ajoutant qu'il était optimiste même si les défis auxquels font face les deux parties au conflit sont «redoutables». La communauté internationale a salué l'annonce par le secrétaire d'Etat américain John Kerry d'un accord sur des principes permettant la reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes, alors que le Hamas a rejeté la relance de ces pourparlers, à l'arrêt depuis fin 2010. Par la voix du porte-parole du président Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeina, la présidence palestinienne a salué cet accord soulignant toutefois qu'il restait des «détails à régler». Lors des dernières rencontres entre MM. Kerry et Abbas, «des progrès ont été réalisés qui ont rendu possible un accord sur des principes permettant la reprise des négociations», a dit M. Abou Roudeina dans communiqué publié par l'agence officielle Wafa. Il a toutefois souligné qu'«il restait des détails à régler», sans en préciser la nature. En revanche, l'accord de vendredi dernier a été catégoriquement rejeté par le mouvement de résistance Hamas, qui contrôle la bande de Ghaza depuis juin 2007. «Le Hamas rejette l'annonce (du secrétaire d'Etat américain) sur la reprise des négociations», a déclaré un porte-parole du mouvement, Sami Abou Zouhri. «Le peuple palestinien n'acceptera pas qu'on négocie en son nom sans mandat», a de son côté indiqué le porte-parole du gouvernement limogé du Hamas, Ihab al-Ghossein.
Cette annonce a été saluée en Jordanie où l'accord a été arraché. Le ministre d'Etat jordanien chargé de l'Information, M. Mohamed El-Moumni, s'est félicité de cette entente exprimant le souhait de son pays que cet accord «puisse relancer des négociations sérieuses à même de régler le conflit israélo-palestinien et réaliser la solution de deux Etats». A l'ONU, le Secrétaire général des Nations unies,
Ban Ki-moon, a demandé aux dirigeants israéliens et palestiniens de faire preuve de «courage et de responsabilité» dans les négociations de paix, selon un porte-parole.
M. Ban s'est félicité de l'annonce par M. Kerry de la conclusion d'un accord de principe pour relancer les négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens, a ajouté le porte-parole Martin Nesirky. Pour sa part, l'Union européenne (UE) a, par le biais de son chef de la diplomatie, Mme Catherine Ashton «chaleureusement salué» l'accord de principe sur une reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens, louant le «courage» des deux parties et le travail du secrétaire d'Etat américain. «Bien sûr, il y a de difficiles négociations à mener et de difficiles décisions à prendre. L'UE fera tous les efforts nécessaires pour assurer le succès des négociations», a précisé Mme Ashton.
De son côté, la Grande-Bretagne s'est félicitée de l'accord permettant la relance du processus de paix israélo-palestinien. «Je salue l'annonce vendredi dernier de John Kerry sur l'accord de principe pour une reprise des discussions de paix», a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague. Londres est prêt, selon M. Hague, à déployer tous ses efforts dans les semaines et mois à venir en vue de soutenir les parties en conflit ainsi que les Etats-Unis dans leurs efforts visant à «rétablir une paix durable» dans la région. En Allemagne, le chef de la diplomatie, M. Guido Westerwelle, a salué les derniers développements au Moyen-Orient marqués par l'obtention d'un accord sur la relance des négociations de paix israélo-palestiniennes, au point mort depuis septembre 2010.
Pour le ministre allemand, la reprise de ces pourparlers constitue «un grand pas pour les deux parties».
Jouant sur les questions émotionnelles pour calmer les esprits des Palestiniens, Israël a annoncé samedi dernier la prochaine libération de prisonniers palestiniens comme gage de bonne volonté. Parallèlement, Israël ne fera aucun compromis sur des «questions diplomatiques», a néanmoins indiqué le ministre israélien des Relations internationales, Youval Steinitz, précisant qu'aucun accord n'avait été conclu sur un gel de la colonisation ou une référence aux lignes de 1967, principales revendications palestiniennes. Les prisonniers palestiniens sont des otages dans les geôles israéliennes utilisés comme monnaies d'échange dans ce genre de situation. Pour ne pas geler les colonies et négocier les frontières de la Palestine de juin 1967, Israël fait le geste de libérer quelques prisonniers pour faire taire l'Autorité palestinienne. Cette stratégie semble être payante pour Israël qui sort gagnant à chaque rencontre avec les
Palestiniens. Le rendez-vous de Washington, permettra à Israël de gagner du temps avant de trouver un autre stratagème pour arrêter les négociations.
A. G.


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