Les candidats à la présidentielle du 17 avril, Louisa Hanoune et Ali Fewzi Rebaïne, ont plaidé jeudi en faveur du "changement" dans la gestion des affaires du pays, au moment où Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat Bouteflika, prônait la continuité de la bataille du développement. Au 19ème jour de la campagne électorale, Mme Hanoune, du Parti des travailleurs (PT), a poursuivi, à Khenchela, son plaidoyer pour "une véritable rupture avec le système du parti unique". Selon elle, cette rupture devrait se concrétiser par l'instauration d'une "deuxième République", permettant la poursuite de la concrétisation des objectifs et des acquis du 1er novembre 1954. Mme Hanoune a considéré, à cet égard, que les institutions actuelles héritées du système parti unique étaient "incapables" de répondre aux attentes et aux aspirations du peuple algérien. Elle a par ailleurs, invité les électeurs, à se mobiliser massivement contre "toutes les tentatives d'installation d'un climat d'anarchie et de désordre visant la déstabilisation du pays". De son côté, Rebaïne du parti Ahd 54, appelait à Ksar El Boukhari (Médéa), à "un changement à tous les niveaux", dans le but, à ses yeux, de mener le pays surs la voie de "la démocratie et de développement durable". "L'Algérie a besoin, aujourd'hui, d'ouvrir une nouvelle page dans le cadre d'un changement pour l'amener vers un avenir meilleur où règne la démocratie et un vrai développement", a-t-il expliqué, estimant que ce changement ne pourrait avoir lieu sans "la participation de toutes les catégories de la société". Rebaïne s'est engagé, en cas de victoire, de développer différents secteurs dont la technologie, l'agriculture et l'industrie et de réaliser "en 5 ans ce qui n'a pas été réalisé en 15 ans". "Nous avons assez de ceux qui nous gouvernent depuis 50 ans. Il est temps de bâtir un Etat de droit et d'institutions basé sur la séparation des pouvoirs et l'élargissement des prérogatives des institutions de surveillance", a-t-il dit. Pour sa part, Abdelmalek Sellal, qui s'exprimait à Tiaret, a affirmé que "la bataille du développement de l'agriculture et de l'industrie sera poursuivie" durant le prochain quinquennat, avec un rythme encore "plus soutenu pour renforcer le front interne". "C'est un engagement de notre candidat (Bouteflika) et s'il est réélu le 17 avril, toutes ces promesses seront concrétisées", a-t-il souligné. Sellal, qui a évoqué le bilan du président sortant, ayant permis au pays de renouer avec la paix et la quiétude, a-t-il rappelé, a fait part de la continuité de cette politique et de sa consolidation, pour bâtir "une Algérie forte alliant modernité et authenticité, et préservant son identité basée sur l'islam, l'arabité et l'amazighité". Par aileurs, Sellal a annoncé qu'un avant-projet de loi vient d'être adopté par le conseil du gouvernement, tenu sur décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et portant sur la réduction du délai du service national de 18 à 12 mois, précisant que cette période sera comptabilisée dans la carrière professionnelle et la retraite des personnes concernées.