Le dernier meeting de la candidate du Parti des Travailleurs (PT) à l'élection présidentielle du 17 avril, Louisa Hanoune, a été perturbé et chahuté dimanche à Ouargla par un groupe de jeunes, qui a fait irruption dans la salle, scandant des slogans hostiles à cette postulante à la magistrature suprême. Censé se terminer en apothéose pour la pasionaria du PT, elle qui a fait une campagne jusque-là "réussie", le dernier meeting de Louisa Hanoune tenu à la cinémathèque Sedrata d'Ouargla a été perturbé et chahuté par un groupe de jeunes qui scandaient des slogans hostiles à son encontre, créant une cohue indescriptible à l'intérieur de la salle. De leur côté, ses partisans n'étaient pas restés de marbre devant cette "provocation", selon leurs propos. Répliquant du tac au tac, ils ont crié à tue-tête "Louisa, Louisa, présidente de la République", "Louisa, Louisa le peuple et l'armée sont avec toi". Prenant à son tour la parole, Mme Hanoune a indiqué que ce groupuscule de jeunes ne représentait "nullement la population de la région, connue pour son hospitalité et son sens de l'accueil légendaire", qualifiant leur geste de "provocation". Selon elle, l'agissement de ce groupe de jeunes la confortait dans ses propos selon lesquels l'Algérie "pourrait sombrer dans l'anarchie et le désordre", fruit "d'un complot machiavélique et savamment" préparé par des organisations voulant la déstabilisation du pays. "Ces pratiques traduisent le délitement, la voyouterie politique et la déliquescence que connaît l'Algérie", a-t-elle lancé. La dame de fer, comme surnommée par ses supporteurs, a affirmé par ailleurs que l'Algérie resterait "une et indivisible", en dépit de toutes les tentatives de "déstabilisation" la visant, grâce à la mobilisation "sans faille de ses valeureux enfants, qui sauront comme les combattants du 1er Novembre défendre leur pays jusqu'à leur dernier souffle". La seule candidate femme aux élections présidentielles du 17 avril a plaidé une nouvelle fois pour l'instauration d'une 2ème République, "en créant la rupture avec les vestiges du parti unique et de ses institutions pour la consécration de la démocratie, les libertés collectives et individuelles". Elle a promis, au cas où elle serait élue à la tête de l'Etat algérien d'organiser des élections législatives et locales anticipées et d'ouvrir un large et profond débat sur la Constitution.