Le dernier meeting de Louisa Hanoune, candidate du Parti des travailleurs à l'élection présidentielle, tenu à la cinémathèque Sedrata d'Ouargla, a été perturbé et chahuté par un groupe de jeunes qui scandaient des slogans hostiles à son encontre. N'empêche, la candidate du PT a tenu son discours, soutenant que ce groupuscule ne représentait « nullement la population de la région, connue pour son hospitalité légendaire ». Pour elle, il s'agit d'une provocation. Hanoune a soutenu que les agissements de ce groupe de jeunes la « confortaient dans ses convictions », à savoir que « l'Algérie pourrait sombrer dans l'anarchie et le désordre ». Louisa Hanoune dira que notre pays est ciblé par les grandes puissances. Pour elle, il ne fait aucun doute que « ces agissements résultent d'un complot ourdi par des organisations voulant déstabiliser le pays ». Elle annonce que l'Algérie resterait « unie » et le peuple algérien « n'acceptera pas d'être divisé », en dépit de toutes les tentatives de déstabilisation. La raison de ses convictions ? « La mobilisation du peuple et la ferme volonté des Algériennes et des algériens qui sauront défendre leur pays jusqu'à leur dernier souffle quel qu'en soit le prix. » La candidate du PT estime que le prochain rendez-vous électoral « est crucial pour le devenir du pays » et qu'il représente une occasion pour opérer un changement pacifique. Aussi, elle a appelé les citoyens à aller massivement voter le 17 avril « pour barrer la route à tous les aventuriers et autres manipulateurs ». Dans le même ordre d'idées, elle dira que le peuple algérien a rendez-vous avec son destin le 17 avril prochain. Et de soutenir qu'il est conscient des enjeux du prochain scrutin : « Souveraineté nationale et intégrité territoiriale. » La prétendante au palais d' El Mouradia a évoqué son projet, notamment l'instauration d'une « deuxième République qui aura à établir la rupture avec le système du parti unique et ses institutions pour la consécration de la démocratie, des libertés collectives et individuelles ». Elle a promis, dans le cas où elle serait élue, d'organiser des élections législatives et locales anticipées et d'ouvrir un large débat sur la réforme de la Constitution pour institutionnaliser « les acquis économiques ». « Je m'engage à ouvrir, si je suis élue le 17 avril, à instaurer un large débat sur la réforme constitutionnelle pour consacrer la démocratie réelle, la véritable citoyenneté sans oublier l'institutionnalisation de tous les acquis économiques », dira Louisa Hanoune. Elle promet de maintenir la règle 49/51 relative aux investissements étrangers, la mise en place d'un ministère chargé de la planification, la création d'une instance chargée de calculer le taux de chômage, l'ouverture de toutes les entreprises fermées et la renationalisation des entreprises privatisées.