Le chef du gouvernement tunisien Mehdi Jomaa a salué lundi l'expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste, soulignant l'importance de poursuivre la coopération entre les deux pays pour éradiquer ce fléau. Au terme de la réunion périodique du Conseil national tunisien de sécurité, le chef de l'exécutif tunisien a affirmé sa détermination de "rétablir l'autorité de l'Etat" en faisant respecter "la loi dans toutes les régions du pays". M. Jomaa qui a salué les "performances" accomplies par l'Algérie dans son combat contre le terrorisme, a souligné l'importance de renforcer la coopération et la coordination entre les deux pays pour éradiquer ce fléau. Evoquant la situation sécuritaire dans la région de Mont Chaambi, il a indiqué que les opérations militaires ont connu un "bond qualitatif", affirmant que les forces de sécurité et l'armée maîtrisaient la situation et qu'elles avaient franchi d'importants pas en matière de lutte antiterroriste. De son côté, le porte-parole du ministère tunisien de la Défense, le colonel major Taoufik Rahmouni a indiqué que "des opérations militaires combinées avancent sur plusieurs axes à l'intérieur du périmètre désormais bouclé du Mont Chaambi". Il ajouté que l'armée de terre et des unités sécuritaires, appuyées par des avions de combat, des hélicoptères, ainsi que par le pilonnage à l'artillerie de campagne et au mortier, progressaient sur plusieurs axes pour ratisser et prendre le contrôle de la totalité de la zone où des accrochages à l'arme légère se sont produits en plusieurs endroits du théâtre d'opérations. Mercredi dernier, le président tunisien, Mohamed Moncef Marzouki, avait déclaré la région du Mont Chaambi "zone d'opération militaire fermée" et dont l'accès doit être "préalablement autorisé" par l'armée. Selon une source militaire tunisienne, cette décision est motivée par la montée des activités des réseaux criminels, des narcotrafiquants, de trafic d'armes et des attaques contre les forces de sécurité.