Les autorités tunisiennes ont reconnu, mardi, être confrontées à la frontière algérienne à deux groupes armés liés à Al-Qaïda et se sont dites déterminées à les neutraliser. Les autorités tunisiennes ont reconnu, mardi, être confrontées à la frontière algérienne à deux groupes armés liés à Al-Qaïda et se sont dites déterminées à les neutraliser. "Il s'agit de deux groupes, l'un au Kef, d'une quinzaine de personnes, l'autre au mont Chaâmbi d'une vingtaine de personnes. Il y a une connexion entre les deux groupes et celui du (mont) Chaâmbi est lié à la Phalange Okba Ibnou Nafaâ qui est liée à Al-Qaïda", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui, lors d'une conférence de presse. Si la Tunisie est confrontée depuis la révolution de 2011 à l'essor de groupuscules jihadistes, le gouvernement, dirigé par les islamistes d'Ennahda, s'était efforcé d'y voir des incidents isolés, tels l'attaque de manifestants contre l'ambassade américaine en septembre 2012 et l'assassinat de l'opposant anti-islamiste Chokri Belaïd en février. Les forces tunisiennes ont retrouvé sur le mont Chaâmbi un campement, des vivres, des téléphones portables et des documents sur la fabrication d'engins explosifs artisanaux. Aucun affrontement direct n'a eu lieu entre l'armée et ces jihadistes, mais en une semaine, seize militaires et gendarmes ont été blessés, dont cinq ont perdu leurs jambes dans des explosions d'engins à base d'engrais éparpillés dans la zone. L'armée tente de déminer la région à l'aide de tirs de mortiers. Coopération avec l'Algérie M. Aroui a confirmé que les combattants de Chaâmbi étaient pour certains originaires "de pays voisins", notamment d'Algérie. "Ils ont voulu faire de Chaâmbi une base, on l'a démantelée, ils n'ont plus de refuge", a assuré, de son côté, un porte-parole des forces armées, le colonel Mokhtar Ben Nasr, ajoutant que la Tunisie et l'Algérie coopéraient sur ce dossier, leur longue frontière poreuse étant un haut-lieu pour la contrebande. Par ailleurs, l'armée a lancé, mardi, une "vaste opération de ratissage" pour débusquer le second groupe dans le nord-ouest de la Tunisie, dans les montagnes du Kef et de Jendouba. "Il est possible que (les jihadistes) y aient trouvé refuge", a indiqué M. Ben Nasr. Le chef de l'Etat, Moncef Marzouki est allé rencontrer mardi les troupes engagées à Chaâmbi. "Nous vivons actuellement une crise qui nécessite un effort national", a déclaré à la presse son porte-parole, Adnène Manser. "Il faut avoir confiance en notre armée et lui prêter main forte dans sa lutte contre ce fléau", a-t-il dit, alors que l'opposition a multiplié ses critiques devant l'incapacité des autorités à neutraliser les jihadistes. Fin décembre, le ministère de l'Intérieur avait annoncé l'arrestation de 16 personnes appartenant à la Phalange Okba Ibnou Nafaâ présentée comme une cellule d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la région de Kasserine où se trouve Chaâmbi. Mais les autorités n'avaient jusqu'à présent pas établi de lien entre cette cellule et le "groupe terroriste" basé sur cette montagne depuis une attaque contre la Garde nationale ayant fait un mort début décembre. Les médias relevaient pour leur part mardi que la Tunisie, au même titre que l'Algérie ou le Mali, était désormais entrée dans une lutte de longue haleine contre le terrorisme. "Il s'agit de deux groupes, l'un au Kef, d'une quinzaine de personnes, l'autre au mont Chaâmbi d'une vingtaine de personnes. Il y a une connexion entre les deux groupes et celui du (mont) Chaâmbi est lié à la Phalange Okba Ibnou Nafaâ qui est liée à Al-Qaïda", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui, lors d'une conférence de presse. Si la Tunisie est confrontée depuis la révolution de 2011 à l'essor de groupuscules jihadistes, le gouvernement, dirigé par les islamistes d'Ennahda, s'était efforcé d'y voir des incidents isolés, tels l'attaque de manifestants contre l'ambassade américaine en septembre 2012 et l'assassinat de l'opposant anti-islamiste Chokri Belaïd en février. Les forces tunisiennes ont retrouvé sur le mont Chaâmbi un campement, des vivres, des téléphones portables et des documents sur la fabrication d'engins explosifs artisanaux. Aucun affrontement direct n'a eu lieu entre l'armée et ces jihadistes, mais en une semaine, seize militaires et gendarmes ont été blessés, dont cinq ont perdu leurs jambes dans des explosions d'engins à base d'engrais éparpillés dans la zone. L'armée tente de déminer la région à l'aide de tirs de mortiers. Coopération avec l'Algérie M. Aroui a confirmé que les combattants de Chaâmbi étaient pour certains originaires "de pays voisins", notamment d'Algérie. "Ils ont voulu faire de Chaâmbi une base, on l'a démantelée, ils n'ont plus de refuge", a assuré, de son côté, un porte-parole des forces armées, le colonel Mokhtar Ben Nasr, ajoutant que la Tunisie et l'Algérie coopéraient sur ce dossier, leur longue frontière poreuse étant un haut-lieu pour la contrebande. Par ailleurs, l'armée a lancé, mardi, une "vaste opération de ratissage" pour débusquer le second groupe dans le nord-ouest de la Tunisie, dans les montagnes du Kef et de Jendouba. "Il est possible que (les jihadistes) y aient trouvé refuge", a indiqué M. Ben Nasr. Le chef de l'Etat, Moncef Marzouki est allé rencontrer mardi les troupes engagées à Chaâmbi. "Nous vivons actuellement une crise qui nécessite un effort national", a déclaré à la presse son porte-parole, Adnène Manser. "Il faut avoir confiance en notre armée et lui prêter main forte dans sa lutte contre ce fléau", a-t-il dit, alors que l'opposition a multiplié ses critiques devant l'incapacité des autorités à neutraliser les jihadistes. Fin décembre, le ministère de l'Intérieur avait annoncé l'arrestation de 16 personnes appartenant à la Phalange Okba Ibnou Nafaâ présentée comme une cellule d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la région de Kasserine où se trouve Chaâmbi. Mais les autorités n'avaient jusqu'à présent pas établi de lien entre cette cellule et le "groupe terroriste" basé sur cette montagne depuis une attaque contre la Garde nationale ayant fait un mort début décembre. Les médias relevaient pour leur part mardi que la Tunisie, au même titre que l'Algérie ou le Mali, était désormais entrée dans une lutte de longue haleine contre le terrorisme.