La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé dimanche à Alger à "une réforme en profondeur de la Constitution et à des élections législatives anticipées comme préalable à l'édification démocratique". La priorité après l'élection présidentielle du 17 avril doit être à "une réforme en profondeur de la Constitution et non à son amendement", a précisé Mme Hanoune lors d'une conférence de presse animée au siège du parti. "Cette réforme doit être précédée d'élections législatives anticipées" car le parlement actuel "n'a pas la capacité politique" pour prendre en charge la réforme de la Constitution, a-t-elle estimé. Pour la présidente du PT, "la fraude massive qui a caractérisé les législatives de 2012, l'introduction de l'argent sale en politique et l'achat des consciences" ont participé à "vider de leur substance les réformes auxquelles le président de la République a appelé", d'où la nécessité, a-t-elle dit, de "dissoudre le parlement et d'organiser des législatives anticipées avant la réforme de la Constitution". Mme Hanoune a, par ailleurs, estimé que le quatrième mandat "doit être mis à profit pour traiter les problèmes socio-économiques dont souffre le citoyen" et "renforcer le front intérieur". Revenant sur l'échéance présidentielle du 17 avril, la première responsable du PT l'a qualifiée de "régulière", précisant qu'"elle n'a été entachée d'aucun dépassement ni d'aucune fraude susceptibles d'influer sur les résultats du scrutin". "En votant pour le président Bouteflika, le peuple algérien a choisi les acquis de la paix et de la sécurité", a-t-elle estimé, ajoutant que le peuple "qui n'a pas suivi les tenants de la période de transition, qui conduit souvent au chaos, a fait montre de sa maturité et son niveau de conscience quant aux enjeux et aux dangers qui guettent l'Algérie et sa stabilité".