Le président provisoire de la République tunisienne, Moncef Marzouki, a promis mardi une "amnistie pour les groupes terroristes "qui n'ont pas de sang sur les mains" en les appelant à "déposer les armes", lors d'une visite dans la zone du Mont Chaambi dans l'ouest du pays, a indiqué un communiqué de la présidence cité par l'agence officielle TAP. "Nous avons décidé au dernier Conseil de sécurité qu'il y aura une loi d'amnistie et de réconciliation pour ceux qui n'ont pas les mains salies par le sang. Ceux-là ont encore une place au sein de notre peuple", a-t-il déclaré. Le président Marzouki, chef suprême des forces armées, "a pris connaissance des opérations militaires en cours sur le site et les plans de traque des terroristes, exaltant les sacrifices et la bravoure des unités militaires engagées dans le théâtre d'opérations sur les hauteurs du Chaambi et Sammama", a indiqué le communiqué. "La Tunisie l'emportera dans sa guerre contre le terrorisme grâce aux sacrifices de son armée ", a assuré Marzouki dans une allocution à l'adresse d'éléments de l'armée tunisienne, appelant de nouveau "ceux qui ont été induits en erreur parmi les terroristes à rendre les armes, à retourner à la raison et à renoncer à leur guerre absurde perdue d'avance contre leur pays", ajoute le texte. "Nous voulons ouvrir la porte de la conciliation et de la réconciliation pour ceux qui abandonnent leurs armes et retournent dans les bras de la patrie", a ajouté le chef de l'Etat, qui était selon l'agence, entouré de militaires participant à l'opération sur le mont Chaambi, un massif dans l'ouest de la Tunisie, décrété "zone militaire fermée". Par ailleurs, les unités sécuritaires de Kasserine ont appréhendé, lundi, un groupe d'individus qui assurait l'"approvisionnement de la cellule terroriste des monts Chaambi et Sammama en vivres, téléphones portables, cartes de recharge, appareils photo et même en argent", a rapporté la TAP, précisant que des saisies ont été signalées. L'armée tunisienne traque depuis décembre 2012 un groupe armé présenté comme affilié au réseau terroriste d'Al-Qaïda et ayant tué une quinzaine de militaires et policiers, dont huit dans une embuscade en juillet dernier. Depuis des mois, Chaambi est régulièrement bombardé et des opérations de ratissages conduites dans la région pour neutraliser des groupes de plusieurs de dizaines de terroristes. En 2013, plus d'une vingtaine de policiers, gendarmes et militaires ont été tués dans des attaques terroristes dans ce pays, en phase de transition démocratique suite à la "révolution de jasmin" qui a conduit à la chute de l'ancien régime de Ben Ali.