Le représentant spécial de l'ONU en Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit, a appelé vendredi à renforcer la coopération régionale contre "le terrorisme", suite à l'enlèvement de plus de 200 lycéennes au Nigeria par le groupe armé Boko Haram. "Nous avons réitéré notre ferme condamnation du terrorisme, de l'enlèvement" des lycéennes et "de la déclaration du leader de Boko Haram sur le sort qu'il veut (leur) réserver", a déclaré M. Djinnit. Le représentant spécial de l'ONU s'exprimait lors d'une conférence de presse organisée après une rencontre à Dakar des chefs de mission de maintien de la paix de l'ONU en Afrique de l'Ouest. Saïd Djinnit a fait part de l'"indignation suscitée" par cet enlèvement, mené mi-avril par Boko Haram et qui, a-t-il estimé, "illustre le fait que le terrorisme nous concerne tous". "Nous appelons toute la région à renforcer la coopération pour faire face au terrorisme. Même si le terrorisme frappe le Nigeria individuellement, c'est un fléau qui affecte toute la région. La clef du succès (contre le phénomène), c'est la coopération régionale", a ajouté M. Djinnit. Ces jeunes filles sont traitées en "esclaves", "vendues" et "mariées" de force, avait déclaré le chef du groupe islamiste Boko Haram dans une vidéo. Le groupe extrémiste Boko Haram a enlevé le 14 avril dans la ville de Chibok, dans l'Etat de Borno (nord-est) 276 lycéennes. Plusieurs dizaines d'autres ont réussi à s'échapper, mais plus de 220 seraient toujours aux mains des insurgés, selon la police.