Le bilan de l'explosion dans une mine en Turquie ne cessait de s'alourdir mercredi, s'elevant à 238 morts en fin d'après-midi, tandis que les espoirs s'amenuisaient plus de 24 heures après le drame pour retrouver vivants environ 120 mineurs coincés sous terre. Un précédent bilan faisait état de 232 morts. "Le nombre de personnes qui ont perdu la vie est de 238", a déclaré le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan devant la presse après s'être rendu sur les lieux de l'explosion, à Soma (ouest, province de Manisa), évoquant une "enquête approfondie", sur les causes de l'accident, l'une des pires catastrophes industrielles qu'ait connue la Turquie. Le chef du gouvernement turc a estimé à environ 120 le nombre de mineurs toujours coincés sous terre et pour lesquels les espoirs de sortir vivant sont minimes, selon les autorités. "Nous ne sommes pas surs à 100% mais il y a environ 120 mineurs en bas", a répondu M. Erdogan à une question d'un journaliste sur le nombre des mineurs coincés dans les galeries de la mine de charbon. Trois jours de deuil national ont été décrétés. 787 employés se trouvaient dans la mine au moment de l'explosion mardi après-midi, selon les autorités et 363 ont été sauvés.Plus de 80 personnes ont été blessées dans le drame, dont quatre grièvement. A Soma mercredi, des équipes de secouristes continuaient à travailler sur le site, tenant les journalistes et les badauds à une certaines distance de la zone. Les explosions dans les mines sont fréquentes en Turquie, en particulier dans celles du secteur privé où, souvent, les consignes de sécurité ne sont pas respectées. L'accident le plus grave est survenu en 1992 quand 263 mineurs ont été tués dans une explosion de gaz dans la mine de Zonguldak (nord).