Dès son émergence dans les années 1950, le Mouvement des pays non-alignés s'est engagé dans la défense des aspirations des peuples à la liberté et à l'autodétermination, et déployé des actions de soutien en faveur des mouvements de libération nationaux en lutte contre l'occupation étrangère et contre la ségrégation raciale. L'objectif fondamental du Mouvement visait à soutenir le droit des peuples à l'autodétermination et à la souveraineté et à défendre l'intégrité territoriale des Etats qui le composent, ainsi que la lutte contre l'Apartheid, la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et le rejet de l'utilisation de la force dans les relations internationales. Dès sa création, la démarche du MNA a été un facteur essentiel dans le processus de décolonisation qui a permis à plusieurs pays d'arracher leur indépendance. Le mouvement des non-alignés, dont les premiers jalons ont été posés lors de la Conférence de Bandung (1955), et institutionnalisé à Belgrade en 1961, a joué un rôle prépondérant dans le processus de maintien de la paix et de la sécurité internationales dans un contexte marqué par la guerre froide. Durant les cinq dernières décennies, le MNA a eu le mérite d'accompagner et d'appuyer les peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, dans leurs luttes pour l'indépendance, et de défendre les acquis des pays en développement. L'Algérie qui a adhéré au MNA et dont elle est membre influent, a réclamé lors de la conférence au Sommet d'Alger en 1973, l'avènement d'un nouvel ordre économique mondial juste et équitable entre les pays développés du Nord et les pays du Sud nouvellement indépendants. Elle a appelé également à une intégration dans le processus de coopération Sud-Sud. Engagement permanent en faveur de la question palestinienne et de la décolonisation du Sahara Occidental La question palestinienne a été et demeure toujours au centre des préoccupations du MNA qui n'a cessé de soutenir les droits légitimes du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'instauration d'un Etat indépendant. Cet intérêt s'est traduit par le soutien indéfectible du mouvement à l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à travers l'adoption de résolutions depuis la première réunion de la conférence au Sommet tenue en 1961 à Belgrade, et des nombreuses initiatives prises au niveau de l'Organisation des Nations unies (ONU) et des organes spécialisés. Le rôle du MNA en faveur de la question palestinienne a été décisif après notamment la guerre de 1967 lorsque le Groupe des non-alignés à l'Assemblée générale de l'ONU avait appuyé la résolution onusienne appelant au retrait des troupes israéliennes des territoires arabes occupés, vote suivi par la rupture des relations diplomatiques avec Israël notamment de la part de la majorité des pays d'Afrique au lendemain de la guerre d'octobre 1973. Par ailleurs, l'examen de la question palestinienne a été au centre de la conférence des ministres des Affaires étrangères tenue à Lima au Pérou en 1975, réunion qui a vu l'adhésion de l'OLP en tant que membre à part entière du mouvement. Le soutien des pays non alignés en faveur des peuples encore sous domination s'est exprimé également dans le souci du mouvement d'aboutir à un règlement juste et durable de la question au Sahara Occidental, ce qui est de nature à permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination. Ce soutien des pays non alignés à la cause sahraouie a été maintes fois réitéré à la faveur des nombreuses réunions tenues tant au niveau de l'Assemblée générale que celui du conseil de sécurité de l'ONU, allant dans le sens du droit inaliénable du peuple sahraoui et de tous les autres peuples à l'autodétermination. Lors de sa dernière réunion au Sommet à Téhéran en 2012, le MNA a réitéré la nécessité pour le peuple sahraoui de jouir de son droit à l'autodétermination et à la liberté conformément aux principes et objectifs de la Charte de l'ONU et en application de la résolution 1514 adoptée par l'Assemblée générale le 14 décembre 1960 et relative à l'octroi de l'indépendance aux peuples et territoires colonisés. Le mouvement a insisté également sur le respect de l'aspiration du peuple sahraoui à s'exprimer librement, d'où l'impérieuse nécessité d'un référendum d'autodétermination. S'agissant de l'Apartheid et de la discrimination raciale, la lutte du MNA contre cette politique ségrégationniste a été radicale, et ce, depuis le Sommet de Belgrade. A ce titre, le mouvement a de tout temps dénoncé les pratiques racistes du régime de l'Apartheid en Afrique du Sud. Le mouvement des pays non alignés constitue le plus grand rassemblement en dehors des Nations unies dont les pays membres représentent les deux tiers (2/3) de l'organisation onusienne et comptent 55 % des habitants du Globe.