Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, a indiqué, mardi à Alger, que la "coopération entre l'Algérie et le Botswana pourrait être exemplaire", saluant les relations "historiques" unissant les deux pays. M. Ould Khelifa, qui a reçu le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale de la République du Botswana, Phandu Skelemani, a précisé que la "coopération entre les deux pays pourrait être exemplaire du fait de la diversité des domaines d'investissement, notamment les hydrocarbures et les mines", relevant que "les deux pays disposent d'atouts et potentialités à même de contribuer au succès de leur coopération économique à tous les niveaux", indique un communiqué de l'APN. Saluant les relations historiques entre l'Algérie et le Botswana, le président de l'APN a souligné que la "coordination entre les deux pays ne cesse de se renforcer, notamment au niveau des organisations mondiales, en revanche, a-t-il fait remarquer, les relations bilatérales au niveau parlementaire n'ont pas encore atteint le niveau escompté". Il a manifesté, à cet effet, la disposition de l'APN à créer un groupe parlementaire d'amitié avec le Parlement du Botswana. Par ailleurs, le président de la chambre basse du Parlement a passé en revue avec son hôte plusieurs questions intéressant le continent africain affirmant que la "tenue à Alger de la 17e conférence ministérielle du Mouvement des pays non-alignés constitue une occasion pour mettre en exergue les efforts colossaux consentis par l'Algérie pour renforcer les valeurs de paix dans le continent africain". M. Ould Khelifa a évoqué, dans ce contexte, le rôle de l'Algérie dans la recherche d'une "solution consensuelle" entre les parties en conflit au Mali. "La violence ne saurait être une alternative au dialogue", a-t-il dit, affirmant que les Etats de la CEDEAO "comptent sur les résultats positifs des démarches algériennes pour trouver une issue pacifique à la crise dans ce pays". Par ailleurs, le président de l'APN a salué la position du Botswana vis-à-vis de la question du Sahara occidental, du droit de son peuple à l'autodétermination et celui du peuple palestinien à l'établissement d'un Etat national. Estimant que le "terrorisme demeure la plus grande menace à la sécurité et la stabilité du continent", M. Ould Khelifa a rappelé les principes de la politique extérieure de l'Algérie bannissant l'ingérence dans les affaires intérieures des Etats et criminalisant le paiement de rançons, une des sources de financement des groupes armés". Pour sa part, M. Skelemani a salué la politique extérieure de l'Algérie, estimant qu'elle "crée un équilibre dans une région émaillée actuellement par des troubles", soulignant que pour réaliser ses objectifs, l'Algérie "dispose d'une vision claire". "L'objectif d'édification d'une économie forte n'a pas empêché l'Algérie de consentir des efforts colossaux pour renforcer la paix et la stabilité dans le continent", a ajouté le responsable botswanais, saluant, dans ce sens, les "principes auxquels l'Algérie reste attachée, notamment la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats en dépit des défis qui se posent dans la région géographique à laquelle elle appartient". Le Botswana "souhaite tirer profit de l'expérience algérienne dans de nombreux domaines", a conclu M. Skelemani.