Des ministres des pays du Sahel ont salué, lundi à Alger, les efforts déployés par l'Algérie pour résoudre la crise au Mali et aboutir à un dialogue inclusif inter-malien en affirmant leur détermination à contribuer au côté du peuple malien à l'instauration de la paix, la sécurité et la stabilité dans le pays. S'exprimant à l'ouverture des travaux de la 3e Réunion de concertation de haut niveau sur le processus de dialogue inter-malien, les ministres représentant le Mali, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso, la Mauritanie, ainsi que le Haut Représentant de l'Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, et le représentant de la Minusma, Albert Gérard Koenders, ont tous réitéré leur confiance en l'Algérie pour la poursuite des efforts engagés pour la restauration de la paix au Mali et la réussite de ce processus. A ce propos, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a exprimé sa reconnaissance envers l'Algérie pour la tenue de cette rencontre qui représente, a-t-il dit, "un cadre idoine à même de contribuer à consentir les efforts de l'ensemble des pays de la région pour la concrétisation du processus de paix au Mali". Rappelant que le Mali a "toujours bénéficié de l'appui et du soutien de l'Algérie", M. Diop a indiqué que la réunion représentait "une opportunité pour avoir un dialogue franc et définir ensemble la meilleure façon d'avancer vers un dialogue inclusif qui permettra d'instaurer la paix". Concernant la déclaration d'Alger et la plateforme préliminaire signées récemment à Alger par des représentants des mouvements maliens dans la perspective de résoudre la crise au Mali, le chef de la diplomatie malienne a affirmé qu'"elles représentent une bonne base constructive pour avancer vers le dialogue et arriver à des résultats tangibles". Il a tenu à réitérer sa confiance en l'Algérie pour la poursuite de ses efforts engagés à la demande du Mali, saluant aussi le soutien et l'appui des pays du Sahel et de la communauté internationale. De son côté, le ministre mauritanien des Affaires étrangères et la Coopération, Ahmed Ould Teguedi, a indiqué que l'instauration de la paix au Mali se situait "au c£ur des préoccupations de la Mauritanie et de tous les pays de la région", soulignant l'importance d'oeuvrer ensemble pour "mettre un terme à la spirale de violences qui pourrait engendrer une déstabilisation de la sous-région". Appelant les participants à la réunion d'étudier avec lucidité les raisons qui ont mené le Mali vers cette "impasse d'insécurité", le ministre mauritanien a mis en avant la nécessité de "chercher ensemble, dans un esprit de responsabilité, les voies et moyens pour protéger l'intégrité territoriale du Mali et pour garantir la tenue d'un dialogue inclusif inter-malien". Pour sa part, le chef de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), Albert Gérard Koenders, s'est félicité de la signature à Alger d'une déclaration et d'une plateforme entre les mouvements maliens, affirmant que ces initiatives "donnent de l'espoir pour le processus de paix". "Les possibilités pour avancer vers la paix au Mali sont désormais là. Le temps est crucial. Il faut maintenir ces moments positifs pour plus de cohérence dans les discussions et la préparation d'une feuille de route le plus tôt possible", a-t-il recommandé. Le ministre des Affaires étrangères et de l'Intégration Africaine du Tchad, Moussa Faki Mahamat, a salué la réaction de l'Algérie et des pays voisins suite aux derniers évènements survenus à Kidal et qui ont, selon lui, "réaffirmé leur volonté de poursuivre leurs efforts dans le but d'instaurer la paix, la sécurité, la stabilité et la réconciliation nationale au Mali". Il a saisi cette opportunité pour réitérer l'engagement du Tchad à contribuer à la recherche d'une solution idoine à même de garantir "le retour de la paix au Mali une bonne fois pour toutes". Pour sa part, Haut Représentant de l'Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, s'est félicité des avancées que connaît le processus de paix au Mali, affirmant que "l'UA salue les initiatives de l'Algérie dans ce sens et demeure toujours prête à l'accompagner dans ses démarches". Il a aussi souligné l'"urgence" d'avancer vers un accord de paix qui, a-t-il relevé, "garantira la stabilité au Mali, dans la région du Nord et dans tout le Sahel". Le ministre de la Justice du Niger, garde des sceaux et porte-parole du gouvernement, M. Marou Amadou, a quant à lui assuré du "soutien total" de son pays au Mali en réitérant la position "constante" et "indéfectible" d'amitié et de solidarité de son pays à l'égard du Mali. Il a affirmé que le Niger est "déterminé à contribuer à l'instauration d'une paix rapide et durable au Mali".